Hungry eyes
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 Hungry eyes


 :: West

Natalia F. Eriksson
Natalia F. Eriksson
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Hungry eyes  T7z8

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29.05.23 0:12
Hungry Eyes

feat. Max mon amour



La brûlure de ton âme, en écho d’une terreur engloutie. Peur de l’abandon. Peur de l’inconnu. Peur de la blessure… Un coeur qui s’effondre et qui se brise, qui subit les douleurs et les affronts. Un coeur qui, à trop vivre, à trop souffrir, n’en peut plus. Et vierge, se déchire. Entre les mains ennemies devient cendres. Un coeur disparu, que personne n’a pu retrouver, dans les ténèbres d’une âme noircie. Et pourtant… elle l’entend battre. Le premier jour, dès les premiers sourires. Un enfant dans chaque bras. Un regard pour chacun. Un coeur qui bat, plus vite, plus fort. Et qui se donne à une femme. Qui de ses mains griffues le broie. Encore plus… Ressentir. Qu’est-ce alors ? L’amour d’une mère à son enfant… là l’unique tendre sentiment qui est sien. Le reste de son être, incendie de haine, de hargne et de rage. Et ce coeur de cendres noires, battant de quelques soubresauts rouge vifs. Trop abandonnée, lionne au regard d’acier qui sans un roi deviendra impératrice de son univers. C’est ainsi qu’elle a toujours fait, Natalia. Prendre sa vie en mains, être ce que les hommes n’attendaient pas. Alpha. Devenir supérieure, obtenir le pouvoir. Car les sentiments sont fades… seul l’amour inconditionnel de ses enfants vaut la peine, seules leurs tendres étreintes au coucher, les baisers déposés contre le front. Seule leur vie compte. Et peu importe celle des autres… peu importe les tendres sentiments, qui jamais n’ont rapporté de richesse à la grande suédoise. Rien que le malheur et la douleur. Un coeur écrasé, amour bafoué. A trop s’émouvoir, l’on se perd dans l’abîme de son profond désespoir. Plus d’amour. Plus de tendresse. Plus que la dévorante dévotion d’une mère pour ses petits. Et c’est tout ce qui lui suffit, à cette femme que tous ont toujours sous estimé… Jusqu’à ce qu’ils ne le peuvent plus. Plus aujourd’hui. Plus jamais.

Et pourtant… un souffle sur les braises, une brindille tendue, discrètement, déposée, tendrement, dans les restes brumeux de son coeur passionné. Une braise qui s’éveille, une flamme qui, rebelle, se rallume doucement. Malgré les ténèbres qui tentent de l’étouffer. Rien n’y fait… l’ombre souffle sur les braises. Son regard insistant, son regard persistant. Elle souffle, lance des brindilles. Pour ranimer la flamme. Rallumer le feu. Une bûche, puis une autre. Et le brasier s’enflamme. Les tripes brûlent et le coeur de cendres s’éveille. Comme réanimé d’un incendie affamé. La brûlure est intense…

Elle a cru, à sa perte. A un deuil. Encore. Elle a cru, s’effondrer à nouveau. Ne plus la revoir… ne plus sentir le parfum de sa peau glisser dans ses narines, ressentir le contact de ses mains contre son dos frissonnant. Ne plus entendre sa voix prononcer son nom, de toutes ses syllabes. Lentement. Susurré au creux de son oreille, au détour d’une nuit torride. Ne plus glisser sa main dans ses cheveux, mordiller sa lèvre, sentir la fraîcheur de ses lèvres dans sa nuque. Elle y a cru, à sa mort. Rien que l’espace d’un instant. A son regard vitreux… son corps déchiqueté par les impactes, dévoré par les flammes… Rien qu’un instant.

La terreur.

Elle est en vie. Le regard qui croise le sien, dans la foule. Son corps qui se glace, se fige, les muscles tétanisés. Et le coeur qui s’embrase. En vie. L’impossible, et le goût amer qui disparaît de son palais. La délivrance. En vie. La possibilité de la prendre, là, dans ses bras, de l’enlacer, de l’embrasser. Et le souvenir de ne pas être seules… En vie. Le corps silencieux, le regard hurlant son extase. Son… bonheur. En vie. Mais l’interdit de le montrer, de se montrer. Pas encore… Pas le bon moment…

En vie.

Dans les ténèbres d’une vieille maison abandonnée, au milieu du quartier ouest de la Colonie, elle attend, Natalia. Silencieuse. Anxieuse. Viendra-t-elle ? Un message déposé dans sa main, au détour d’une rue. Écris à l’encre bleu sur papier froissé. Retrouve-moi là bas. Le désir charnel, le désir de l’âme. Et la terreur, toujours… viendra-t-elle ?
La porte s’ouvre. Grince. Le regard se fige, sur la silhouette. Et le temps se suspend…

- Maxine…

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Max Stål
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04.06.23 18:24
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   La femme de ma vie… la reine de mes nuits



Une brise fit danser les herbes hautes. Une caresse sur la surface du monde. Lente, délicate.

Tout était endormi. Les fleurs nouvelles avaient refermé leurs couronnes de pétales, les oiseaux ne se pavanaient plus dans les hauteurs, les hommes avaient fermé leurs volets. Il n’y avait plus rien. Rien que la nature. Que les nuages gris dans un ciel sombre. Que la lune, solitaire, belle, froide.
Pendant que tout s’affaissait d’une fatigue quotidienne, les insectes nocturnes eux jouaient la bagatelle. Un concert tout en grincement et en clochettes aiguës. Une musique étrange, à vous donner le sentiment d’être ailleurs, d’être nul part. Au début de tout, à la fin de rien. Aussi isolé d’une âme au milieu d’une foule grouillante.

Accroupie dans les mauvaises herbes, cachée par des buissons odorants, Max observait. Immobile comme un roc le dos posé contre le tronc d’un arbre, on eut pu la croire morte tant ses yeux ne bougeaient plus. Sa respiration était à peine perceptible, un souffle discret, un mouvement millimétrique dans la poitrine. De ses iris aiguisées, elle fixait de l’autre côté du jardin une maison, une fenêtre de cette maison, une silhouette à travers cette fenêtre. On ne la voyait presque pas. Pas plus qu’une ombre dans la nuit. Pas plus d’un spectre qui va et vient sans un bruit.

Cela faisait longtemps maintenant qu’elle regardait la femme assise dans la maison vide, plus encore qu’elle était assise sous cet arbre à attendre. Attendre quoi ? C’était une bonne question.

En filigrane du paysage nocturne où brillaient les étoiles timides, d’anciens souvenirs dansaient. Des images plus ou moins nettes sous ses yeux immobiles retraçant le chemin d’une histoire. Une cicatrice à coup de poignard laissée dans l’abdomen. L’instant d’une rencontre, la sensation de brûler de l’intérieur. Le désir, le besoin, la haine, le chagrin. Toutes ces sensations passaient et se rependaient en accélérées dans ses synapses efficaces. Le défilé d’une torture, la parade de leur aventure. Se laisser vibrer dans le secret des nuits froides, s’éviter pour échapper à la main qui étouffe, se chercher parce qu’on ne sait pas faire autrement. Et aujourd’hui quoi ? Que restait-il ? Qu’adviendrait-il, dans cet environnement nouveau ? L’ancien militaire avait fini par comprendre ce qui la liait à la belle suédoise. Elle avait fini par accepter cette réalité imposée par son cœur en manque, par la peur viscérale qui s’était emparée d’elle en voyant les pales de l’hélicoptère frapper l’air du ciel. Elle avait cru mourir lorsque, courant entre les allées improvisées de survivants, elle ne l’avait pas vu. Elle avait maudit sa fierté qui les avait éloigné, elle avait maudit ce silence dans lequel elles avaient vécu. Elle aurait tué la terre entière. Elle aurait voué son âme au diable. Elle aurait… mais elle l’avait retrouvé. Au milieu de ses enfants précieux qu’elle ne surpasserait jamais. Comme elle avait lutté à cet instant pour ne pas la prendre dans ses bras, pour ne pas l’embrasser juste là, comme ça. Mais tout était différent désormais non ? Tout avait changé et rien à la fois. Le Coliseum était perdu mais les murailles entouraient toujours leur sommeil. Leurs anciens guides n’étaient plus mais pourtant les secret restaient là, dans l’ombre à les empoisonner.

Il n’y avait eu aucun signe de sa part, bien qu’elles vivaient désormais dans des maisons voisines. Rien que des regards, d’un perron à l’autre. Quelques banalités. Pour la forme et la figure. Et à chaque fois, la douleur dans le ventre, en rappel. A chaque fois, l’envie violente, d’être avec elle. La sensation d'être passé à côté, de tout avoir fait foirer. Jusqu'à ce papier griffonné. Retrouve moi.... Et si je n'y allais pas ? Et si...

Mais l’amour ne disparaît pas aussi facilement. C’est une chose tenace. Il s’accroche au cœur ; y repend le malheur.

La folie.

Parce qu'elle l’aimait. Non ? Oh si. A en crever. A en pleurer. A attendre des heures sous cet arbre dans l’angoisse qu’elle ne vienne pas, qu’elle se joue d’elle encore une fois. Elle était venue pourtant. Elle attendait, assise sur une chaise dans cette maison vide. C’était à son tour d’aller. Son tour d’accepter.

Qu’est ce qui la retenait ? Max ne savait pas, plus, ou plutôt, elle redoutait de savoir. Savoir que ce n’était pas elle que Natalia attendait mais juste un corps pour vibrer dans la nuit noire, juste un amusement passager de plus. Car désormais Max avait fini par se lasser de leur petit jeu. Elle attendait plus. Elle attendait mieux.

Natalia pouvait-elle lui donner ce qu’elle cherchait ? On pouvait en douter. Mais elle n’en saurait jamais rien si elle rebroussait chemin. Aussi se leva-t-elle enfin et, quittant les hautes herbes, elle traversa le jardin, contourna la maison et fit face à la porte d’entrée.

Là pourtant, elle s’immobilisa. Longuement, elle fixa la poignée qu’il suffisait pourtant de saisir et de tourner. Ses doigts restèrent à mi-chemin, étrangement tremblant, à redouter la suite. Elle avait tenté d’échapper à tout ça. Elle avait tenté d’échapper à Natalia. Allait-elle après tout ses efforts plonger à nouveau dans son monde ?

Oui.

De toute mon âme.

Oui.

La porte grinça lorsqu’elle l’ouvrit. Dans la maison, il faisait sombre. On peinait à voir les contours des meubles et des objets du quotidien qu’on avait laissé là car sans intérêt. Max referma la porte doucement, puis posa la main sur un des murs de l’entrée, elle se guida au toucher pour avancer. Plus elle allait, et plus lui parvenait une lueur. Sans doute celle de la lune par les baies vitrées.

Son nom traversa l’air comme une balle visée en plein coeur. Chaque syllabe, en attaque sur ses dernières défenses. Comment résister, lorsque l’autre vous connaît tout entier ?

« Je suis là... » dit elle en entrant dans le salon. Au centre de la pièce se trouvait la silhouette d’une femme. La lumière était inutile pour la voir : elle savait par coeur chaque détail de son être. Tant d’heures à la regarder, à effleurer son corps. Le sien soudain lui donna l’impression de trembler. Elle croisa son regard, le captura. C’était impossible de savoir ce qu’il y avait à y lire. Impossible de comprendre le trouble de l’autre quand le sien est déjà si grand. Tout ce que Max savait à cet instant, c’était que toutes ses questions avaient soudain disparues. Qu’il n’y avait soudain plus rien dans son esprit qu’un grand incendie. Dès qu’elle l’avait vu, était revenue l’émotion vive, comme une plaie ouverte, du manque d’elle. La pulsation de son être, la chaleur, la démesure qui émanait d’elle comme une aura de gloire. Max sentit une douleur s’intensifier dans son ventre, une douleur qu’une seule personne avait le pouvoir d’apaiser. Le devoir de calmer.
Depuis combien de temps n’avaient-elles pas été seules comme ce soir ?
Des mois. Des siècles lui semblaient-ils.

Les questions viendraient plus tard.

Au diable les questions. Au diable le monde et la raison.


   
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Natalia F. Eriksson
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29.07.23 12:04
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La vibration dans l’air, de sa voix. Enfin. Qui encoche, vise et tire, en plein coeur. Trois mots, qui finissent de confirmer cette dangereuse réalité. Elle est en vie… Mais pas seulement, Natalia. Tu le sais. Tu le sens… Tout est différent, et tellement étrange. Dans tes tripes, un tout autre chant claironne, une litanie lointaine oubliée. Comment fait-on pour aimer ? Max entre dans la pièce, son regard sombre trouve celui de la lionne. La lumière de la lune seule suffit à la contempler. Retracer ses courbes mille fois observées, replacer chaque cicatrice, chaque imperfection de sa peau. Retrouver dans sa mémoire le plus infime détail de son âme, de ce qui fait d’elle… Max. La tension monte, les corps tremblent et le silence s’éternise dans les ténèbres du salon oublié. Alors que Natalia se souvient… de ces longues nuits torrides, de la passion dévorante, du plaisir inavouable. Des secrets. Des disputes. De la rage et des cris. De la haine… Natalia se souvient de cette petite flamme qu’elle ne parvenait plus à identifier… À trop haïr on en oublie d’aimer.

Plus le temps. Plus le temps de réfléchir, plus le temps de contempler. Ses mains tremblent, son corps brûle et son ventre gémit de ce désir tant refoulé. Et le temps se brise lorsque Max s’élance la première, éradiquant la distance insoutenable entre elles…



Le doigt glisse, sur son épaule, doucement. Dans la maison abandonnée, les deux femmes ne gémissent plus. Allongées sur un tapis de vêtements, sur le sol, elles soupirent. La grande blonde sur le dos, la brunette dans ses bras, sa tête reposant sur son torse. Et la main de Natalia qui caresse son dos, écho de leur passion dévorée. Les minutes s’écoulent, dans le silence de leur plaisir. Le temps défile, dans leurs soupirs. Et un murmure.

- Je t’ai cru morte…

Un sourire, provoquant.

- Mais tu es bien en vie.

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16.08.23 14:23
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   La femme de ma vie… la reine de mes nuits



Le cœur est un muscle. Il n’a pas de pensées, pas d’état d’âme. Il ne sait rien des émotions, des sensations soudaines et violentes qui nous prennent. Le cœur est un muscle, il bat du ventre de la mère jusqu’au trépas. Alors oui parfois il cogne plus fort, plus vite, mais ce n’est avant tout que pour répondre à un besoin physique ! Oxygène moi le sang, vite vite, car le voila trop bouillant. Le cœur ne sait rien de nos passions ou de nos aspirations ; il est bête et vain, une simple pompe pour drainer des fluides à toutes allures. Il frappe en mauvais troubadour une cadence arythmique. Un bom bom sans logique. Le cœur n’est qu’un muscle, rien que ça, fort ou faible, lent ou rapide, voila. Mais alors pourquoi donc la croyance populaire l’associe à ce point aux émotions et sensations ? Cœur au bord des lèvres, mal au cœur, à cœur ouvert, le cœur gros, prendre à cœur, de gaieté de cœur, cœur joie, cœur net. Cœur cœur. Des cœurs plein la tête à s’en rendre malade.



Peut être parce que quand je te vois je le sens bondir et hurler ; quand je suis proche de toi il se met à saigner ; que lorsque je te regarde -à la dérobé- il se met à valser comme une minette adolescente ; et lorsque nos corps s’entremêle, il jouit d’une violence aimante. Alors c’est ça l’amour ? Une douleur enivrante qui ne vous lâche pas le corps et le cœur. Alors c’est ça l’amour ? Milles battements qui pulsent avec ferveur.



Maxine n’avait jamais connu l’amour. Pas comme ça. Celui de ses parents était en retenue et en distance, celui de ses premiers émois bien pâle en comparaison de toi. Il y avait eu bien sur dans sa vie des amitiés fortes, d’une sincérité brute dont l’absence des protagonistes avait laissé des vides tangibles. Mais tout ça semblait à présent sans saveur, sans importance car tu étais là.



Deux corps entrelacés dans une maison abandonnée. Deux cœurs à battre d’un concert moite. Deux âmes qui avaient renié l’amour parce que ça faisait trop mal. Deux imbéciles dans leurs rôles prisons à maudire le monde, à haïr jusque dans la tombe. Mais pas toi non, pas toi. Parce que toi, Natalia, je t’aime. Je t’aime à devenir folle d’un délire conscient, à perdre le souffle qui m’habite intimement. Que tu sortes du gouffre noir ou descendes des astres qu’importe ; ange ou sirène, qu’importe. Qu’il faille faire couler le sang, accepter l’Horreur parmi tes bijoux non moins charmants, main d’acier dans un gant de velours, oui qu’importe si tu rends -ô mon unique reine- l’univers moins hideux et les instants moins lourds ? Longtemps j’ai écarté de ta flamme la phalène de mon âme qui voletait vers ta lumière. Désormais je plonge et me transporte, car avec toi -non plus pour toi- je veux bien brûler. L’enfer de nous deux me semble un paradis où régner. J’ai fini ma servitude, l’ardeur de ta présence m’en a lassé. Je suis désormais la violence sous ta langue, la nuque que tu ressers. Je suis la femme qui te fait face, le reflet opposé dans la glace.



Des caresses en promesse, une réconciliation à vous écorcher la peau. Voilà ce qui se jouait sur le sol brûlant. Une fureur dans les gestes, la révolte de deux cœurs froids qui s’affolaient enfin. La tempête aux corps bouillants. Il n’y avait personne alentour fort heureusement. Des heures à se battre, à hurler, à s’aimer. Le souffle court, la douleur vivant dans les muscles tendus. Les doigts humides, la voix rauque et le dos qui arc-boutait comme une branche tordue sous le point de rompre.



Puis le calme qui revint. L’ivresse derrière les yeux clos, la gorge sèche. Deux silhouettes lovées l’une contre l’autre, la fatigue dans chaque atome. Max avait posé son profil contre le sein de sa belle. Elle écoutait son cœur battre, retrouver son rythme, et en écho le sien s’apaisait aussi. Un soupire s’extirpa de ses lèvres où pointait un sourire méconnu, la satisfaction d’être en vie. Oui. En vie comme le faisait remarquer la suédoise non sans une pointe provocante qui allait si bien à sa voix.

« Tu sais qu’il en faut bien plus pour me réduire au silence... » enchaîna-t-elle avec la même provocation dans le sourire. Mais il fut court car déjà il quittait son visage à demi caché dans la lumière hésitante de la nuit. Quittant le sein, elle s’appuya sur un coude et redressa sa tête pour mieux plonger dans les yeux de Natalia son regard brillant d’un acier chaud. Elle resta à la regarder de longues secondes avant de reprendre dans un murmure.

« Il en faut bien plus pour m’arracher à toi... » Le sérieux était dans ses mots prononcés dans cette langue du nord. Un instant soudain solennel. Se penchant, elle vint embrasser ses lèvres aimées. Son corps était encore vibrant de leurs caresses, et épuisés de ce combat ainsi mené, mais ce qu’elle sentait à présent, c’était une autre forme d’élan. Comme si son âme désirait à son tour la rejoindre. La persistance du silence appuyait sur les blessures auto-infligée à son être qui ne réclamaient qu’une seule chose désormais, l’honnêteté.  

A la place de mots, ce fut un nouveau soupire qui quitta sa poitrine. Qu’il était dur de dire ce qu’on a jamais dit. Tendant une main vive, elle saisit son pantalon qui se trouvait tout proche et sortit d’une poche un paquet de clopes ainsi qu’un briquet. Elle alluma une première cigarette qu’elle vint glisser entre les lettres de la suédoise avant d’en embraser une seconde. La fumée entra dans ses poumons, une chaleur pour rappeler celle qui déjà s’échappait de ses membres engourdis.

«J’ai cru aussi t’avoir perdu… » Commença-t-elle dans un murmure. «… en arrivant ici, en ne te voyant pas, j’ai pensé que tu étais restée au Colisée. Que tu aurais refusé de tout quitter. » Mais le royaume était parti en flammes et avec lui les monarques fantoches. Plus de Colisée ni d’arène, plus de marionnettes ni de scène où placer ses pions. Un nouveau jeu commençait, mais en connaissaient-elles seulement les règles. « Mais tu es là... »

Lentement Maxine caressa la joue de son amante, détaillant chaque centimètre de son visage. La reine avait abandonné son château, elle avait abdiqué, laissant là ses pouvoirs et ses privilèges. Pourquoi ? Pour sauver ses enfants bien sur. Ses précieux trésors dont elle aurait pu être jalouse si elle ne les aimait pas si fort elle-même. Ils valaient tous les sacrifices. Tous les royaumes. Et peut être qu’elle aussi. Un peu. Pas vrai Natalia ?

« Et maintenant… ? » une question en suspens dans l’air. Oui, et maintenant ? Qu’est ce qui allait se passer ? Pour eux, pour elles ?

Quittant le regard de la belle, Maxine s’assit, posant ses bras sur ses genoux. Un corps nu et blanc dans l’éclat d’une lune froide. Un rectangle de lumière vint dessiner un cadre sur son dos et faisait briller la fumée volatile de la cigarette donnant à la vision un quelque chose de graphique.

« C’est fini Natalia... » Le silence en morsure longue. Le couperet tombait.

« Le Colisée, les Anderson… tout ce nous avons connu... tout ce que nous avons été là bas… c’est fini. » La vérité qui écorche mais qui devait être dite pour exister. Tout était terminé, mais il restait de nouvelles pages à écrire, assurément. Max comptait bien y jouer un rôle important. Terminé le temps à fuir, à traîner parmi les ombres. Cette histoire était la sienne, comme ce monde qu’elle voulait tenir dans sa main. Se faire plus place au soleil pour mieux regarder les Hommes tomber. « J’ai pas confiance en ceux qui nous ont accueilli, avec leurs manières et leurs sourires à la con, mais avec eux, avec leurs ressources, on pourrait avoir plus qu’on a jamais rêvé avec le Colisée. Ne plus se contenter des miettes qu’on nous jette mais vivre enfin… pleinement. » Quelque chose brûlait dans la poitrine de Max. Un feu ardent que rien ne pouvait éteindre. « Je veux plus Tia… tellement plus... » la voix rauque et la mâchoire raide. La vibration profonde d’une colère éternelle. D’une eau trop longtemps retenue qui explose tout sur son passage. Prisonnière, elle ne l’était plus, elle ne voulait plus. Elle voulait le monde, plein d’escaliers pour ses nuits blanches, des jardins suspendus au dessus du temps. Elle voulait l’amour pur et sans faille, mordre au citron de l’idéal. Elle voulait le début sans la fin. Elle voulait tant de chose, renverser le ciel les paupières mi-close. Elle voulait tous les soleils couchants, l’or de la chair, l’ivresse, la gloire, la vérité nue.

Elle voulait tout, elle voulait le chaos.

« Je te veux… toi »

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