Little Suns - ft Jamie
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 Little Suns - ft Jamie


 :: East

Khaaleb Ta'rahi:on
Khaaleb Ta'rahi:on
From the wild

à propos
sac à dos
Little Suns - ft Jamie Zukj

Ancien métier : Garde forestier
Occupation : Soigneur aux écuries de la Colonie
Statut civil : En couple avec la femme de sa vie et papa comblé
Lieu de naissance : Réserve de Kánesatake, Québec

Little Suns - ft Jamie Wusj

Messages : 926
Inscription : 20/04/2019
Pseudo : KhaalouDesBois
Autres visages : Max Stål - Logan Dwyerd - June Després - Orla Richter
Crédits : Mars Creations(Avatar)/homemade (Gif)
Présence : Présente
Disponibilité : Régulière
Célébrité : Jason Momoa

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Survie
Sac à dos:
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23.08.23 13:00
Little Suns

   Ft Jamie



« Aller on respire… oui… lentement comme ça… avec moi... » De sa voix douce de vieille femme, Nana guidait la future maman assise à côté d’elle sur le canapé du salon, inspirant et soufflant longuement afin de l’encourager à faire de même. La jeune femme faisait de son mieux pour la suivre et l’écouter, mais à la crispation de son visage, à cette main qui serrait la sienne, elle pouvait sentir toute la douleur qui terrassait son corps à cet instant. Elle lisait aussi la panique soudaine dans son regard, la détresse que l’on ressent lorsqu’on entame la plus grande des batailles. Celle qui nous amène à donner la vie.
Frances l’avait connu cette bataille, bien des années plus tôt, pourtant elle s’en souvenait encore distinctement. Mais c’était une autre époque, un autre temps, et il n’était pas difficile de capter l’appréhension de Thalya à faire naître ses enfants dans ce monde là.
Elle allait devoir être forte et se battre pour ses petits.

Au bout d’un temps qui sembla éternel, la contraction diminua pour laisser enfin la jeune femme respirer. Doucement et avec une tendresse touchante, la grand-mère vint tapoter son front avec un linge humide et frai. Mentalement, elle comptait les minutes, le temps de plus en plus court entre chaque crampe qui ne pouvait dire qu’une seule chose : les bébés arrivaient.

Malgré l’inquiétude qui serrait son cœur fatigué, il ne lui était pas possible de se défaire d’un sourire aimant qui accentuait les rides profondes de son visage à la peau parcheminée.
Il n’avait pas fallu longtemps pour que la vieille dame s’attache au couple qui l’avait accueilli et avec qui elle vivait depuis leur arrivée à la Colonie. Bien sur, elle aurait aimé que son petit fils soit là lui aussi, mais elle n’était plus en âge de courir les routes. Elle refusait d’être un poids pour son petit Vincent qui lui avait promis de venir la chercher dès qu’il aurait trouvé un bel endroit où l’installer. Elle n’avait pas très bien saisit pourquoi ils ne pouvaient pas le faire ici, après tout la Colonie était un lieu charmant qui offrait tout le confort que l’on pouvait souhaiter, mais sans doute qu’il avait ses raisons que la petite vieille ne remettait pas en question. Ça faisait longtemps qu’elle avait arrêté d’essayer de comprendre ce monde.
En l’attendant, elle profitait de la gentillesse des futurs parents qui s’occupaient d’elle comme si elle faisait partie de leur famille. Le petit Khaaleb était un ami de Vincent qu’elle connaissait depuis bien longtemps, un grand dadais au cœur tendre qui la protégeait presque aussi bien que son petit fils l’aurait fait. Frances avait compris que les deux garçons s’étaient fâchés pour une raison qu’elle n’avait pas bien saisi et dont ils évitaient soigneusement de parler mais ça n’avait en rien changé le comportement de ses hôtes à son égard. C’était avec Thalya, la compagne de Khaaleb, que Nana passait le plus clair de son temps depuis ces dernières semaines. Enceinte de jumeaux, la jeune femme ne pouvait plus travailler et s’occupait comme elle pouvait en préparant la maison à l’arrivée de ses petits. Les deux femmes étaient vite devenues très proches et passaient des heures à bavarder tout en cousant et tricotant des affaires pour les nouveau-nés assises sur la terrasse de la jolie maison qu’ils occupaient.

La main de la future maman se crispa à nouveau et un gémissement sortit de ses lèvres alors qu’une nouvelle contraction arrivait. Le travail s’accélérait. La naissance était de plus en plus imminente. Impuissante, la vieille dame encouragea la jeune femme, la poussant à respirer, profondément, longuement, afin de tenir, de garder de la force. Elle savait combien cette épreuve pouvait être fatigante et combien il était important de garder son énergie. Lançant un regard impuissant tout autour d’elle, Frances chercha une issue à cette situation qu’elle n’avait plus les épaules de gérer seule. Malheureusement il n’y avait personne d’autre dans la pièce. Par la fenêtre ouverte, un soleil doux de printemps rependait une lumière chaleureuse et une brise bienvenue passait dans un courant d’air. Charlotte, la chienne du couple, avait posé sa tête sur la cuisse de sa maîtresse et la regardait avec des yeux brillants, lui léchant la main pour la soutenir à sa façon et poussant parfois des petits jappements inquiets.

« J’ai… j’ai mal... » la voix de Thalya était rauque, fatiguée. Comme pour accompagner ce constat, une nouvelle contraction la prit, ne lui laissant qu’à peine le temps de reprendre son souffle.
« Je sais ma petite… je sais… mais tu vas y arriver… tu vas avoir tes bébés... » disait-elle d’une voix qu’elle voulait sure mais qui trahissait son angoisse.

Les premiers signes de la naissance étaient venus la veille au soir. Des premières crampes, légères et espacées, le ventre qui se durcit. Khaaleb avait suggéré de se rendre de suite à l’hôpital, mais c’était trop tôt. Bien trop tôt avait dit Frances. Alors ils avaient marché, faisant des dizaines d’aller-retours dans l’allée devant chez eux, montant et descendant les marches de la maison. Ça allait prendre du temps, il fallait prendre son mal en patience. Au matin, le travail l’avait pas beaucoup avancé. Heureusement, Thalya avait pu se reposer un peu pendant la nuit et entamait cette nouvelle journée comme une battante. Le futur papa, soucieux du bien-être de sa femme et ses leurs enfants avait suggéré d’aller chercher James, un jeune docteur de leurs amis que la vieille dame aimait bien. La présence d’un médecin les rassurerait tous et il pourrait aussi juger du moment le plus opportun pour se rendre à l’hôpital qui heureusement se trouvait tout proche.

Mais tout juste après le départ de Khaaleb, les choses avaient pris une tournure inattendue. Une première poche des eaux avait commencé par se rompre, suivit rapidement pas une seconde. A partir de la, la douleur s’était intensifiée de façon exponentielle, les prenant, Thalya et elle, au dépourvu. Elles s’étaient installées dans le salon et Nana avait fait au mieux pour que la jeune femme soit le plus à son aise possible mais elle craignait que la situation ne lui échappe. Il lui fallait de l’aide. Et vite.

« Où est… où est Khaaleb ? » demanda la jeune femme les dents serrées et les paupières mi-close, essayant de reprendre sa respiration. « Où est-il ?
- Il arrive… il sera bientôt là... » répondit l’aînée en tapotant le front humide de sa protégée et en caressant le dos de sa main pour l’encourager tout en scrutant la porte obstinément close.

*Où es-tu grand dadais ? Ta femme a besoin de toi...*


***


Le cœur en voltige, la peur aux tripes. Khaaleb allait à bride abattue à travers champs, coupant les routes, en ligne droite. Quelque chose dans l’air, une intime conviction, le poussait à se presser, à forcer toujours un peu plus l’allure. Parce qu’ils arrivaient.
Le vent lui giflait le visage, rendait ses yeux humides mais il ne faiblissait pas, encourageant sa monture de la voix. Tout son esprit était entièrement dirigé vers leur maison, vers sa femme sur le point de donner la vie, et dans sa tête il récitait des prières, et dans son cœur, il suppliait les ancêtres et tout ceux qui veillaient sur eux de l’aider, de la soutenir, de la protéger. Frances avait eu beau lui affirmer que le travail prendrait du temps, il ne pouvait se défaire de cette inquiétude sourde, de ce besoin irrépressible d’être à ses côtés.

Il était passé à l’hôpital, essayant de trouver Jamie sur son lieu de travail. Mais le Doc n’était pas de garde aussi avait-il du tourner ses pas vers le quartier central où lui et les anciens de la Lyssa résidait. Malheureusement, il n’y avait pas de véhicules disponibles, et l’ambulancier qu’il avait croisé avait refusé de l’accompagner pour ce qui n’était pas encore une urgence. L’ancien garde forestier n’avait au d’autre choix que de foncer aux écuries. Il y avait croisé Julian qui avait immédiatement mis à sa disposition deux chevaux pour aller quérir le médecin. Le jeune homme, avec qui Khaaleb s’était vite entendu car ils partageaient des valeurs et un caractère proche, proposa également d’envoyer une calèche chez eux afin de pouvoir emmener Thalya à l’hôpital le moment venu.
A peine avait-il pris le temps de remercier le responsable que déjà il galopait vers le quartier du centre, espérant y trouver le jeune homme. Sans doute aurait-il été plus sage de demander à un autre membre de l’équipe médicale de venir avec lui plutôt que de traverser la Colonie, mais il n’imaginait pas vivre cette épreuve sans James. Ils avaient besoin de leur famille.

Arrivant enfin en vue des habitations, il ne diminua pas l’allure et fonça vers la maison qu’il savait être celle de ses amis. Arrivé devant le jardin, il glissa de sa selle et se précipita vers la porte d’entrée qu’il ouvrit à la volée.

« James… JAMES !! » Ce ne fut malheureusement pas l’irlandais qu’il trouva dans la maison mais Logan qui était occupé à travailler installé sur la table de la salle à manger avec quantité de livres ouverts devant lui.

[i] « Khaaleb… qu’est ce que...
-Où est James… j’ai besoin de lui... » répondit-il le souffle court et la voix pressée. Le professeur s’était levé, sentant l’inquiétude du trappeur. Il eut à peine le temps de pointer l’escalier qui montait à l’étage que l’homme des bois s’y rua déjà mais il s’arrêta aussi vite en voyant le médecin descendre précipitamment, sans doute attiré par tout le remue-ménage.

« James… vite… Thalya… Thalya est en train d’accoucher. »


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