Le contexte

Pour plusieurs, l'année 2017 s'annonçait pour être l'une parmi tant d'autres. Chacun vivait son quotidien sans avoir conscience du danger qui sommeillait. Les instances gouvernementales mondiales œuvraient avec efficacité pour s'assurer que la panique générale n'emporte pas la population face à cette crise qui décimait une partie de la population turque. Mettant en quarantaine complète la ville d'Harran où des symptômes étranges furent rapidement remarqués, ils étaient parvenus à stopper la propagation de cette infection inconnue. De cet agent pathogène dérivé de la rage qui transformait les personnes atteintes en être affamés de chairs humaines, violents et excessivement dangereux. Ne tuant les malades assoiffés de sang que lorsque nécessaire, les responsables et les chercheurs étaient convaincus qu'ils pourraient trouver un remède permettant au moindre d'entre eux de guérir... Ils s'étaient trompés.

Un à un, les envoyés du gouvernement tombèrent et les survivants toujours présents furent abandonnés à leur propre sort. Face à cette impasse et au manque de nouveaux volontaires, les dirigeants envoyèrent une flotte aérienne bombarder entièrement la zone jusqu'à ce qu'il ne reste que du béton et des cendres. Venir à bout de la menace fut facile, mais ils n'avaient pas imaginé qu'ils venaient d'en créer une plus grande.

C'est quelques jours plus tard que les premiers malades furent découverts. Des gens déjà faibles, à l'article de la mort, tous aux prises avec des poussées de fièvre hors du commun. Ils n'avaient pas attiré l'attention d'abord, ce n'est qu'en voyant leur comportement changer que l’inquiétude naquit et cette fois, il était trop tard. D'abord l'Europe et l'Asie puis le reste du globe furent aux prises avec de véritables carnages. Les virulents se propagèrent à une vitesse folle et le monde tel qu'ils l'avaient toujours connu disparut complètement.

Voilà quelques années à présent que le pathogène s'est répandu autour du globe. Survivre devient en soit un défi de tous les jours, mais plusieurs ne s'y arrêtent pas et tentent de recréer le monde qu'ils ont perdu.

Sur l'île de Vancouver, dans la péninsule de Saanich, au nord de ce qui autrefois représentait la ville de Sidney, le gouvernement que le monde pensait disparu est bel et bien encore là. Fièrement posté derrière de grandes palissades gardées sans arrêt, un semblant de vie d'avant s'y ressent. Travailler est nécessaire, suivre les règles est fortement recommandé, mais au moins, les nuits y sont plus sûres et plus sereines. Plus besoin de s'inquiéter de trouver des ressources, celles-ci vous sont dues, pour autant que vous y gagniez votre place.

Hors des murs, d'autres communautés ont préféré l'indépendance mais un commerce règne et fait loi. Chacun a réussi à trouver une place qui lui correspond, permettant ainsi d'essayer d'oublier ces années précaires et se retrouver une santé.

Et pourtant, ici bas, tout le monde le sait que si les virulents représentent en soit un danger important, c'est surtout des êtres vivants qu'il faut se méfier...