Vamos a la playa

01.08.21 15:45

Vamos a la playa
Rp de l'été...

Let's have fun

- AAAAAH !!

Il pousse un cri de terreur, alors qu'il le voit, le terrifiant zombie qui vient de poser sa main sur son épaule. Il sursaute, se retourne et lance son verre d'eau dans un réflexe de survie alors que son coeur menace de transpercer sa poitrine de peur. Face à lui, le zombie, au visage gris, aux yeux translucides et à la pourriture apparente. Son souffle rapide se calme pourtant presque instantanément alors qu'une grimace agacée se peint sur son visage.

- Putain, Patrick, t'es con... où t'es encore allé te faire ce stupide maquillage ? Tu sais que j'ai ces machins en horreur... Heureusement que ça existe que dans les jeux vidéos, putain.

- J'sais bien et j'ai pris mon pied à voir ta gueule, tu sais pas comment !

Patrick explose de rire sous son maquillage, avant de poser son bras sur les épaules de son ami, sourire aux lèvres.

- Aller, fais pas la gueule, j'vais t'payer un truc à boire pour m'faire pardonner. J'crois que Hayley est partie au bar.

Il hausse des épaules et finit par sourire, l'ami de Patrick. Et baisse les bras devant l'hilarité encore apparente de son zombie de pote. Et alors qu'ils prennent la route en direction du dit-bar, ils retrouvent la foule. Et la caméra de cette scène effectue un zoom arrière, délaissant les femmes et les hommes qui déambulent dans le sable. Vue panoramique, le public se rend alors compte du lieu. Une plage. Gigantesque, du sable le plus blanc qu'il soit, se déroulant sur des kilomètres sur la côte, l'océan léchant les rochers de vagues bruyantes. Sur la plage, des vacanciers. Des tonnes et des tonnes de vacanciers. A faire la crêpe sur leurs serviettes, sous un parasol, à jouer au volley-ball, avec ces petites rackettes étranges et cette balle en mousse que personne n'arrive à attraper, ou encore à explorer les fonds marins, à nager paisiblement. Un enfant crie, un autre lui court après. Un père prend à coeur d'ériger le plus grand château de sable au monde avec sa fille d'une dizaine d'années. La mère prend des photos, qu'elle collera dans le grand livre des premières fois de sa petite fille adorée, alors que son petit frère tire ses cheveux pour obtenir une pom'pote. Un peu plus haut sur la dune, c'est la foule qui se presse autour des nombreuses petites baraques en bois montées la semaine passée pour l'occasion. Nourriture, boissons, cocktails, souvenirs. T-shirt et goodies. Et l'odeur alléchante de toutes ces spécialités du monde.

Bienvenue au grand festival de la côte.

Sur la grande scène, sous les projecteurs encore éteint à cette heure-là, un groupe se met en place. On branche les amplis, les jacks se tirent ci et là, guitares accordées. Le synthé produit quelques effets, l'on règle le son. Le batteur se permet un petit solo qui emballe les foules déjà pressées dans la fosse, près des barrières de sécurité. Un homme colossal surveille que rien ne dérape. Dans quelques instants, le concert va commencer. Et le rock endiablera la dune. La fête va commencer. Gobelets en mains, dans leurs shorts, les festivaliers sont prêts.

Que la fête commence !!!

Règles du jeu :

On vous propose pour ce mois d'août tout plein de vacances, un petit rp alternatif sans la moindre conséquence sur la chronologie de WLA. Un rp où vous pouvez faire tout ce que vous voulez sans que cela n'impacte votre personnage dans vos rps.

Vous voici dans un festival de musique sur la plage, en plein été. Le soleil brille et vous vous tartinez de crème solaire pour ne pas devenir de belles petites écrevisses, des tas de petites cabanes ont été montées sur la plage mêlant bars et petits restos ambulants. Les festivaliers sont là pour faire la fête, certains se jettent dans l'océan, d'autres se ruent dans la foule pour aller écouter les groupes qui se succèdent sur la grande scène.

Pas de tours de jeu cette fois-ci, on vous laisse libres de faire le nombre de réponses que vous voulez. Mais.... ne pensez pas que le master vous laissera tranquille... il vous réserve quelques petites surprises et pourra agir quand bon lui semble, à n'importe quel moment, dans n'importe quelles circonstances!! Alors rpez mais soyez sur vos gardes :pornstache:

Les consignes spécifiques:

Pas d'inscription, venez comme vous êtes!
Vos posts devront faire moins de 400 mots, pour privilégier le plaisir aux longs dramas habituels, puisque nous serons tout le forum sur ce rp! On vous fait confiance!
Aucun ordre de réponse, vous pouvez répondre lorsque vous en avez envie, simplement.
Ce rp se déroulera du 1e août au 31 août inclus.

A vos cocktails et vos meilleurs pas de danse! :belly:

02.08.21 17:49

Un peu de musique:

Un drapeau vert flottait dans la brise chaude de l'après-midi. Le soleil brillait dans un ciel d'azur sans le moindre nuage. En acrobates aériens, des mouettes et des goéland paradaient dans les airs, volant et virevoltant avec grâce. On entendait régulièrement leurs cris railleurs résonner en écho, accompagnant ainsi la musique régulière de la berceuse des vagues qui déferlaient sur la plage. De temps en temps un vendeur de chouchous et beignets passait, attirant des gamins qui avaient réussi à convaincre leurs parents.
A perte de vue, une mosaïque de couleurs : parasols, serviettes de plage et glacières offraient au tableau ses milles et une nuances estivales. Sur le sable fin, des familles profitaient de la chaleur pour parfaire leur bronzage. Certains lisaient ou faisaient des mots croisés, d'autres jouaient ici aux raquettes, là au volley, ou bien encore, armés de seaux et de pelles, bâtissaient des châteaux avec plus ou moins d'habilité qu'on décorerait d'algues et de coquillages trouvés le long de l'eau. Des enfants riaient en s'éclaboussant dans les vagues, le visage couvert d'une épaisse couche de crème solaire sous le regard réprobateur des représentants du troisième âge -eux aussi en villégiature sur la côte- qui tentaient de nager la brasse tranquillement.

Accoudé à la balustrade blanche du poste de secours, Khaaleb observait tout ce petit monde derrière ses lunettes de soleil. Le short de bain rouge qu'il portait (et qui était son SEUL vêtement) ainsi que le logo peint sur la porte de la petite cabane surélevée ne laissaient pas de place au doute quant à sa fonction dans ce décors paradisiaque : Si la plupart des touristes étaient ici pour leurs vacances et leurs loisirs, lui travaillait. Encore qu'il y avait sans doute pire comme job d'été. Il arrivait au nageur-sauveteur d'être appelé pour quelques incidents mineurs (vers lesquels il partait en courant au ralenti, évidement) mais la plupart du temps, il pouvait profiter du soleil comme tout un chacun et s’adonner à sa passion, le surf.
Une musique un peu grésillante sortait d'un vieux poste radio posé à côté de lui, couvrant à peine les dernières balances qu'on entendait venir de la scène installée plus haut dans les dunes. La journée s'éternisait, et le grand brun avait hâte de finir son service ! Il avait prévu d'aller à la fête et espérait bien y retrouver Thalya, cette charmante joueuse de beach-volley dont il avait fait la connaissance quelques jours plus tôt.

Khaaleb content à la plage :

03.08.21 0:18

Je vais mourir aujourd'hui. Le soleil tape fort. Trop fort. J'ai chaud. Trop chaud.

Juché sur mes épaules, ses mains sous ma mâchoire, Jacob m'écrase en même temps qu'il gigote d'excitation. Il s'obstine à vouloir me montrer les cerfs-volants, les vagues qui s'écrasent, les surfeurs qui glissent sur les vagues, deux crétins qui se pourchassent avec un masque de zombie et même l'infortuné cornet de glace à l'italienne qui s'est éclaté sur le sable brûlant. Alors je fais semblant de m'en émerveiller pour mieux dissimuler mon agonie derrière mes lunettes de soleil, le front en sueur.

Soudain, sa voix se perche un peu plus haut et il insiste pour descendre dans la seconde. Il gigote plus fort, je meurs un peu plus vite. Alors je cède, dans un soulagement non dissimulé, et le vois courir de toutes ses petites jambes vers une silhouette familière qu'il étreint avec affection. Ce faisant, il envoie un peu de sable sur un type allongé non loin. Alors que je nous excuse auprès de lui, je ne peux pas m'empêcher de lire la couverture: "L'Art de la Guerre"... Intense comme lecture de vacances... (@Seth Mansfield, c'est toi?! :hihi:

)

Je m'avance à mon tour vers @Rafael Nuñez Vargas, avec un sourire:
"Salut, mon vieux! Tu sais où je peux trouver un peu d'ombre? Je suis prêt à payer cher pour ça... Un petit garçon par exemple, intéressé?" dis-je en soulevant Jacob d'un bras et lui de se débattre en riant aux éclats.

Alors que j'installe notre petit campement, mon attention se trouve attirée par le type qui s'est lancé dans la construction d'un château de sable monumental avec sa fille. L'œil de l'ingénieur affûté, déformation professionnelle. Je plisse du nez:

"Ils tiendront jamais ses remparts, tu paries? Tiens regarde, ils se cassent déjà la gueule... " Un peu mesquin, Abel? Meh, parfois... Sûr et certain, en tout cas, de pouvoir faire bien mieux que ça...

03.08.21 0:30

Je vais mourir aujourd'hui. Si peu de tissu, tant de peau. Trop de peau. J'ai chaud. Trop chaud.

Nana à mon bras, coiffée de son élégant chapeau à larges bords, s'amuse de toutes ces nymphettes en petites tenues:

"Heureusement que je n'ai pas prévu de me baigner moi hein... On a vu assez d'horreurs pendant la guerre, n'est-ce pas?" sourit-elle en creusant les rides au coin de ses yeux. "Installe moi pas trop loin du bar, il y a de l'ombre..."

Assise à sa table, à l'ombre du parasol, elle sort ses mots croisés. Son petit plaisir de l'été, bon pour la mémoire a dit le toubib. Ce faisant, elle passe sa commande:

"Tiens, Vincent, va donc me chercher un Martini bien frais..."

Au shaker, pas à la cuillère. Elle le prend comme James Bond, Nana, son Martini. Alors que je me dirige vers le comptoir, je trouve le barman les yeux dans le vague en train de couper des rondelles de citron d'un geste machinal (@Cesare P. Costa :hm:

). Instinctivement, je suis la direction de son regard. Des vagues écumantes sort une naïade à la peau brune, son bikini échancré ne laissant que peu de place à l'imagination.

Probablement quelque chose comme ça...

Et dans mon dos, la voix de Nana qui s'élève, pensive:

"Mmmh... Voyons... "Projectile rempli d'explosifs"... En 5 lettres?"

Sans quitter des yeux le spectacle du soleil qui miroite dans les gouttes d'eau accrochées à la peau de la divine métisse, j'articule la bouche sèche:

"Bombe?"

Puis, voyant que le barman n'a toujours pas bougé mais que le citron, lui, est presque entièrement ciselé, je lui assène un coup amical sur l'épaule:

"Oh la! Fais gaffe! C'est un coup à y laisser un doigt..."

03.08.21 10:03

Max détestait la mer.
Elle détestait le soleil qui brûlait sa peau pâle. Elle détestait la sensation pâteuse et collante de la crème solaire sur son visage et des mains. Elle détestait le son des vagues qui lui donnait le mal de mer et les cris d'enfants qui couraient comme si la plage leur appartenait. Elle détestait les jeux et les vendeurs ambulants, la saturation de couleurs criardes des parasols, les mouettes qui s'amusaient à déféquer sur les vacanciers. Elle aurait bien voulu avoir son fusil avec elle pour en shooter une ou deux rien que pour le plaisir.
Mais plus encore que le soleil, la foule, les cris et l'eau salée, ce que Max haïssait à la plage c'était le sable. Ça volait partout, ça entrait partout, dans les yeux, les vêtements, le sandwich. Ça croquait sous la dent et ça grattait. Une vraie plaie! Max détestait le sable. Elle avait beau tout faire pour que cette matière infecte ne pénètre pas le sanctuaire de la serviette de bain sur laquelle elle était recluse, rien n'y faisait. Un mouvement, un gamin qui passait trop près, un connard qui secouait ses affaires dans le sens du vent et c'était fini, il y en avait partout.
La moitié du corps caché dans un T-shirt de metal XXL et un short de bain masculin, la petite brune se demandait vraiment pour quelle raison elle avait accepté de passer sa permission au bord de mer avec ses autres camarades du bataillon. Pendant qu'eux s'amusaient dans l'eau, elle s'ennuyait à mourir, planquée sous son parasol, une casquette visée sur le crane. Elle avait bien essayé de trouver du positif dans cette situation inconfortable; le paysage ne manquait pas de divertissements charmants à observer, mais elle s'en était vite lassée et attendait à présent que le temps passe en écoutant de la musique et en fumant clope sur clope sous le regard courroucé de la famille voisine.

Alors qu'elle se demandait si elle n'allait pas retourner à l’hôtel pour attendre les autres et prendre une douche pour se débarrasser de tout ce sable qui lui collait à la peau, Max sentit son téléphone vibrer. Déverrouillant l'écran, elle vit qu'il s'agissait d'une alerte pour un nouveau message. Elle appuya sur l'icône de l'application de rencontre, un très mince sourire au coin des lèvres.
Ces vacances ne seraient peut être pas si ennuyeuses que ça après tout.

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Vamos a la playa

Wladiens en vacances

Owen court devant eux, les bouclettes rousses ondulant dans son cou tartiné de crème solaire. Nancy suit, sourire aux lèvres, les doigts liés à ceux de Logan. Un festival est organisé sur la plage aujourd’hui, malgré la chaleur étouffante qui lui fait regretter le crachin anglais. Elle est là parce que sa meilleure amie lui a demandé, yeux doux en renfort, de venir jouer au beach volley avec elle. Et Nancy, elle n’a pas eu le cœur à refuser. Il faut dire qu’il est compliqué de refuser quoi que ce soit à Thalya Torres.

Elle s’avance encore, toujours pendue au bras de son géant roux. Pour l’occasion, la jeune femme arbore un bikini bleu nuit, il parait que c’est la tenue réglementaire pour le sport qu’elle s’apprête à pratiquer. La plage est déjà bondée. Un homme lit L’Art de la guerre, éclaboussé par un petit garçon qui court. Un type à l’allure de psychopathe reluque toutes les jeunes femmes présentes et Nancy réprime une moue dégoutée. Le barman manque de se couper un doigt en détaillant un citron. Des mains déjà humides s’accrochent à un de ses genoux et le bambin lève vers elle un regard malicieux. « Diiiiiiiis… J’peux avoir une glace ? » Mais elle n’a pas le temps de répondre, que l’enfant continue. Une myriade de questions et elle lève un regard amusé vers son compagnon. Owen n’est pas son fils, mais c’est tout comme. Elle s’accroupit devant lui et dépose un baiser sur son front. « Je te laisse avec papa. Il va te faire un château digne d’une sculpture de Rodin. Et je te donne le droit de l’écrabouiller. » L’enfant lui adresse un sourire complice avant d’aller se pendre au short de son père. « Je vous laisse, Thalya va pas tarder à arriver. A toute à l’heure et soyez sages. » Un baiser adressé au père, juchée sur la pointe des pieds tant il est grand comparé à elle.

Puis elle se dirige vers le terrain de beach volley, installé à deux pas de la cabane des sauveteurs. Et Nancy l’aperçoit, l’homme à qui son amie veut plaire. Le sauveteur aux allures d’Aquaman, uniquement vêtu de son short rouge. Regard plissé, sourire en coin. Prends garde à toi, personne ne résiste à Thalya.

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Vamos a la playa

Wladiens en vacances

Le visage mangé par de larges lunettes de soleil style papillon, un paréo multicolore assorti à son bikini noué autour de la taille, Léa s’approche doucement. Derrière le verre teinté, le regard juge. Comme toujours, Léa et son petit air supérieur. Elle voit le barman pas très doué avec son citron, le type aux cheveux longs qui regarde la jolie brune qui sort de l’eau, les enfants qui courent et qui réclament des glaces. Le père en souffrance avec son fils sur les épaules. Elle s’approche encore du bar, bien décidée à prendre un mojito. Elle est seule, son rabat joie de frère a préféré rester à l’hôtel pour regarder la fin d’une série stupide sur les zombies. Des zombies, franchement… Qui peut croire à de telles sornettes ?

Elle passe à côté d’une dame plus âgée, élégante avec son chapeau digne de la Reine d’Angleterre. Curieuse, elle ne peut s’empêcher de regarder par dessus son épaule. Un mot croisé, dont la dernière définition n’est pas encore trouvée. La dame semble songeuse, tapote son crayon au rythme de la musique d’ambiance. Apocalypse. En 5 lettres. Elle se penche vers la dame et désigne les cases vides d’un doigt fin et parfaitement manucuré. « Le mot que vous cherchez, c’est Abîme. » Un sourire gentil, les mots n’ont pas de secret pour elle. Première de la classe depuis qu’elle est en âge d’aller à l’école. Elle se tourne vers elle, la petite dame. « Merci, jeune fille. Je me tue à dire à mon petit fils qu’un corps bien fait n’est rien sans une tête bien remplie. Mais ce nigaud, il écoute jamais rien. » Léa sourit de plus belle, saluant cette mémé au caractère bien trempé et aller prendre place sur un des tabourets du bar, à côté du type qui n’a pas assez d’yeux pour regarder les filles. Elle glisse ses lunettes dans ses cheveux, et commande le cocktail tant désiré. « Un mojito, s’il te plait. Et sans bout de doigt dedans, ça serait sympa. »

Alors qu’elle trempe les lèvres dans sa boisson au délicieux goût de rhum mentholé, son regard dérive vers la scène et le groupe de rock qui se met en place. Le beau chanteur et sa clope coincée entre ses lèvres, chancelant et peinant à brancher sa guitare. Sourire en coin, le menton posé dans la paume de sa main, elle l’observe, impatiente de l’entendre chanter.

03.08.21 14:25

L'épaule sciée par un sac remplie à ras brod, un parasol coincé sous le bras, une glacière dans la main droite et celle de Nancy dans la main gauche, Logan avançait difficilement sur le sable fin à la recherche d'une place pour installer sa petite famille. Il croisa le regard d'un autre père, chargé lui aussi comme une mule. Courage mec pensa-t-il.
Owen courait joyeusement devant eux, un sourire immense sur le visage. Cet enfant était la joie de vivre, un rien l'émerveillait. Cette énergie solaire impressionnait toujours l'enseignant, compte tenu les moments difficiles qu'ils avaient traversé ensemble. Après les mois d’engueulades qui avaient précédé l'annonce du divorce, Dona était repartie pour l'Italie et ne communiquait avec son fils que par des appels téléphoniques qui s'espaçaient de plus en plus au fur et à mesure que les années passaient. Le petit ne semblait pas s'en plaindre.
Il avait accueillit avec son enthousiasme habituel l'arrivée de la nouvelle compagne de son père dans leur vie. Après une longue relation à distance, l'anglaise avait finalement posé ses valises avec eux, pour la plus grande joie des Dwyerd, père et fils. Avec les congés d'été, les deux profs avaient décidé de partir en vacances sur la côte avec le jeune garçon. Pour le moment le séjour était idyllique, et Logan comptait bien le rendre inoubliable encore.

La petite famille recomposée installa son spot du jour non loin de la paillote; parasol planté, glacière à l'ombre et lunettes de soleil sur le nez. Alors que Logan remettait une nouvelle couche de crème solaire sur le nez de son fils, Nancy leur annonça qu'elle partait retrouver son amie Thalya, elle aussi en vacances dans le coin. Ne pouvant s'empêcher de la regarder s'éloigner, un sourire tendre et amoureux aux lèvres, le rouquin serra dans la poche de son short une petite boite couverte de velours. Ce soir peut être...

"Alors papa ?! On le fait ce château de sable?"
Sortant de ses réflexions, Logan se tourna vers son fils. Ce dernier était déjà prêt, une pelle et un râteau dans chaque main. Son sourire s'élargit encore. Il ne se souvenait pas avoir été aussi heureux de toute sa vie.
"Bien sur mon grand. Même que ça sera le plus beau et le plus grand de toute la plage !!" dit-il en ébouriffant les cheveux carottes du jeune garçon.
"Ouiiiii !!"

La vie était belle.

03.08.21 14:53

- Bonjour tout le monde! C’est Hannah. Je voulais seulement vous remercier pour vos mots d’encouragement et vous rassurer… Cruz a très bien réagi à son traitement. Il se repose chez son grand-papa gâteau pendant que nous, on se repose à la plage! Ah..! Et promis, je vous prends une photo des abdos de Rafael dans quelques heures. Restez à l’affût!

L’oeil critique, à visionner à nouveau la petite vidéo et l’échancrure de son bikini. Son ventre plat. L’oeil distrait, parce que Zelda comptait bien manger du sable, derrière elle. L’oeil ailleurs, à mater son mari en douce. Une jeune maman, oui. Une jeune épouse, oui. Mais elle était aussi Hannah de Approved by Hannah, et son gérant lui avait dit qu’une commandite de maillot de bain - elle en Bikini surtout - allait sans doute pouvoir lui assurer cinq mille followers de plus. Elle avait commencé son blog trois années plus tôt avec les meilleures intentions du monde : faire en sorte que toutes les femmes se sentent bien dans leur peau. Maintenant… Elle promettait les abdos de son amoureux pour fidéliser les adolescentes qui likaient ses stories.

La honte.
Mais au moins, Rafael comprenait. Il la comprenait toujours, son gros chat. Il râlait, parfois, mais il acceptait toujours de prendre des selfies avec elle.

- Abel..! Oooh Jacob!

Elle étreignait chaleureusement le papa puis calinait le petit, avant de jeter son dévolu sur sa merveille, sa princesses, sa toute belle et ses bouclettes sombres. Ses followers la critiquaient parfois de refuser de montrer la bouille de sa petite Zelda. Ça lui semblait pourtant évident, qu'un enfant, ça ne se montrait pas comme le bikini offert par commandite. Un bisou sur la joue de Rafael, au passage, le sourire croqué sur sa frimousse solaire.

Puis les paroles un peu vilaines, un peu rigolotes, qu’Abel lançait comme ça en critiquant les constructions éphémères d’une autre famille. Elle roulait les yeux en riant à moitié, derrière ses lunettes de soleil.

- Commence par te mettre de l’écran solaire, Abel. Tu vas terminer rouge comme … Flash McQueen!

Les cris hystériques d’un Jacob fanatique se faisaient entendre, tandis qu’elle prononçait le nom de l'idole des tous petits. Si son garçon voulait voir son père devenir rouge pompier, Hannah, elle, avait un peu pitié pour son ami. Elle devait bien avoir de la crème solaire bio dans son sac. Une autre commandite, sans doute…

03.08.21 15:23

C’était ridicule.
C’était absurde.

Les deux étudiants qui se coltinaient le pire travail d’été - Chorégraphies pour retraités - devaient être les deux plus aigris et hargneux de l’université de Kelowna. Ils avaient effectué leur rituel, comme toutes les fins de semaine depuis le début de la belle saison. Se retrouver une heure plus tôt, fumer clope sur clope, se plaindre sans arrêt de leur emploi de merde et s’enduire de crème solaire.

Fucking job à la con.

Elle avait lu un essai sur les jobs à la con, la gamine. Justement. L’essayiste suggérait de fermer les yeux et de se demander ce qu’il adviendrait si l’emploi occupé disparaissait. Rien du tout. Et que si la réponse n’était pas reluisante, alors il s’agissait d’un job à la con. Leur seul réconfort était que c’était payant. Fichtrement payant. Et ils avaient remarqué que plus il retirait son t-shirt, plus les mamies payaient cher en pourboire. Et ils avaient remarqué que plus son short à elle rapetissait, plus les papies étaient généreux. Donc ils donnaient leurs cours débiles en maillot de bain.

Aigris mais pas cons.

Il y en avait bien juste un qui ne lui donnait pas envie de mourir d’une crise cardiaque ou écrasé par un bout de satellite tombé du ciel. Le p’tit vieux. Matthew Evans. Et c’était pour lui qu’elle approchait le bar même si elle se sentait débile.

- Madame…? Madame Nana? Un gentleman vous réclame aux cours de Chorégraphies. Il a déjà payé pour vous. Il m’a dit de vous dire que vous étiez la plus charmante dames de la plage, et que ce serait un honneur de twerk à vos côtés.

Il avait pas vraiment dit ça, le p’tit vieux. Elle avait enrobé un peu la requête timide d’un célibataire esseulé. Après… Pour cinquante balles, franchement, Emy, elle aurait pu lui citer du Shakespeare en se dandinant sur une seule jambe. Fucking job à la con.

- Il y a beaucoup de soleil et mon petit-fils…
- On a prévu des toiles Mlle Nana. Vous pouvez siroter votre cocktail là-bas en attendant qu’on termine les préparatifs. Il vous tiendra compagnie.

Le sourire de renard. Emy fucking Guerreiro. La petite vieille hésitait, regardait son petit-fils - qui regardait ailleurs. Elle pliait son mot croisé en reprenant son cocktail. Et la gamine comptait combien ça pouvait lui rapporter de plus, en pourboire, de jouer les cupidons à la plage.

03.08.21 16:00

Vamos a la playa

feat. Everobody ☾

Le plan était parfait.

Ils avaient passé la nuit à vider les bouteilles. Les remplir à nouveau ; coupées à l'eau ; jusqu'aux aurores.

« Soixante-dix pourcents d'alcool, trente pourcents d'eau, c'est ça hein p'tit con ? » Un coup d'épaule contre Cesare. Le sourire fendard. Les minois complices ; et le cash plein les fouilles pour leur magouille délice.

La moitié de liqueur et l'autre de glaçons.
Et pour les mojitos feuilles de menthe à foison.
C'était ça la clé du succès.
Surtaxer les cocktails trop légers.

La terrasse autour du petit bar exotique était occupée par deux guignols qui s'amusaient à se pousser des bancs boisés (@Aiden Cooper et @Viktor Ivanov je vous imagine tellement Vamos a la playa 2590429490

). D'autres étaient partis les verres à moitié plein abandonnés ; et l'addition trop salée. Mais le duo d'escrocs salivait. Le flouze, le flouze, le flouze. Ils étaient là que pour ça au final. Mais la chaleur écrasante et les vagues en mirage ; à l'horizon ; lui rappelaient la maison. Fille des Caraïbes ; elle mourrait d'envie ; là de plonger toute entière dans ce paradis.

Elle abandonne son acolyte à ses citrons ; le sourire effronté et la chemise qui tombe.

« J'vais piquer une tête, j'reviens. » Les mains sur ses épaules ; derrière lui ; elle lui murmure à l'oreille : « Tu vas charmer tous ces bouffons avec ta gueule d'ange. » et elle se précipite.

L'eau est bonne ; l'eau la frôle. L'eau lui mord la peau de miel ; dans une caresse qui la berce dans son enfance au soleil.

Une brasse pour s'enfoncer ; entre les surfeurs amateurs et confirmés ; puis elle se laisse flotter ; comme en apesanteur.

Un ballon la percute de plein fouet. Regard brasier ; vers ce gosse mal élevé ; qui prenant peur se laisse dériver hors de sa portée. Bordel... Elle regagne la plage ; faisant tanguer ses boucles contre son visage. Les hanches galbées qui se déhanchaient. Tout dans l'allure, ouais...

Et elle trottine jusqu'au bar au toit de paille ; avant de passer derrière le comptoir ; à côté de Cesare. Devant une pétasse en paréo au regard assassin ; prête pour reluquer les musiciens ; un gaillard attendait ; les cheveux longs et plutôt bien gaulé. Le sourire flatteur Cali le fixe l'air tombeur.

« On t'sert quelque chose, beau gosse ? » Elle lui demande penchée vers lui les coudes posés sur le bar ; le bikini en décolleté plongeant qui invitait au regard ; avant d'enfiler sa chemise sous ses mèches noires qui dégoulinent.

codage par aqua

Invité Invité à propos sac à dos

Vamos a la playa

Tout le monde

La mer… Thalya avait beau la voir tous les jours depuis qu’elle était gamine, c’était bien la seule chose dont elle était persuadée ne jamais se lasser ! La mer, le soleil et Johnny Cash, dont la voix grave et suave retentissait à fond depuis la radio de sa voiture. La journée ne faisait que commencer malgré tout, les plus matinaux s’étaient déjà approprié toutes les meilleures places de parking ce qui ne manqua pas de faire maugréer la flemmarde qui n’avait pas eu la volonté de se lever plus tôt. Elle était une femme de la nuit pas une matinale. C’était décidé, ce soir, elle passerait la nuit sur la plage.
Après avoir bien tournée en rond, la californienne fini par se trouver une place où garer sa décapotable. Coupant la radio sur la voix d’un présentateur nasillard, elle ouvrit la portière et quitta la voiture après avoir récupéré son sac de plage et son ballon de volley. Vêtue d’un mini-short en jeans et d’un haut de maillot de bain deux-pièces qui ne laissait que très peu la place à l’imagination, elle retira ses baskets en toile une fois que le goudron céda la place au sable chaud. Balayant du regard la plage bondée, elle aperçut de nombreuses familles lézardant sur leur serviette de bain pendant que leurs marmots faisaient des châteaux de sables à côté d’eux. S’avançant d’un pas décidé en direction du poste de garde, elle ne put s’empêcher de sourire en réalisant qu’il était là, fidèle à son poste et toujours aussi diablement sexy dans son petit short rouge dont elle le débarrasserait bien. Sa contemplation s’arrêta net lorsqu’elle sentie deux petit bras entourer ses jambes fuselés. Nul besoin d’avoir des yeux dans le dos pour savoir qui venait de l’attaquer ainsi par surprise

- Un requin ?!! Ah nooooonnn c’est toiiii ! Fit-elle en soulevant le petit rouquin dans ses bras pour le faire voler, ce qui ne manqua pas de le faire rire aux éclats. Attention, attérrisssaaagggee.
El l’enfant toucha à nouveau sol au moment où son père les rejoignit. Salut Logan !

- On fait un château de sable !! Tu viens avec nous

- Mais c’est troooop trooop bien ça !! S’exclama-t-elle dans un immense sourire. Tu me le montreras quand il sera fini ! Ta petite femme n’est pas avec vous ?

Elle aimait les charrier à ce sujet juste pour les voir virer écarlate quand elle disait ça. C’est alors qu’elle aperçut la jolie rousse lui faire signe de la main. Elle se trouvait pile à proximité de sexy Aquaman ! C’est qu’elle la connaissait bien, elle savait où la chercher.

- Bouge pas j’arrive.

D’un pas rapide, elle la rejoignit et la pris dans ses bras.

-Hiiiiii !!! hurla-t-elle en lui sautant dans les bras. Est-ce qu’il nous regarde ? Susurra-t-elle à l’oreille de son amie qui avait une vue direct sur le beau tatoué, tout en adressant un sourire enjôleur à l’homme sexy qui se trouvait au bar à proximité d’une personne âgée dont il paraissait s’occuper. Sexy le gigolo au bar à côté de la vieille. N’empêche je la comprends… si elle a les moyens de payer pourquoi se priver, fit-elle d’un air gourmand et complice avant de pouffer de rire. Au fait as-tu vu Susan ? Elle m’a envoyé un texto visiblement elle a un truc énorme à nous raconter

03.08.21 18:18

Vamos a la playa

feat. Everobody ☾

Le soleil tapait. Les mains en visière, tu essayais de combattre cette gueule de bois de la veille. Ça tournait, pire que le Space Mountain de Disney World en 2002. Que disait-il déjà, Marcus ? Combattre le mal par le mal… Oui… A l’époque, où il t’apprenait les quatre cents coups pendant que père vaquait loin, dans son jet, pour affaire.

Une margarita de plus expédiée dans le gosier, tu t’échauffais, étirant tes muscles, sous ta chemise à manches courtes Prada, à te dire à quel point les cocktails étaient cheap ici.

« Billy, va me chercher une de ces bouteilles de champagne mise de côté, tu seras gentil. » Une petite claque amicale contre sa joue, le regard flou dans le sien, sans trop comprendre, sans trop savoir, comme si tu planais soudainement, et pas lui. Un sourire béat pour mordre ton visage de golden boy, rockeur aujourd’hui, amant hier, dans le lit de cette belle nymphe qui avait pourtant pris la poudre d’escampette.

Le cœur en vrac et la migraine sauvage.
Rawww… Aller Ferghus, encore un cocktail bon marché cul-sec.

Brody à la batterie, et Sully à la basse. La sangle de la guitare passée sur le tissu soyeux de ta chemise, tu gravis les quelques marches qui t’amènent sur scène. Ça commence à tanguer fort, trop fort, comme à cette soirée à L.A. Tu n’aurais pas dû fumer, en plus de boire. Merde Marcus, pourtant ça marchait d’habitude… Le mal par le mal… Ce ramassis d’âneries… Et le public se regroupe au pied de l’estrade, les pieds dans le sable, les cocktails en main, qui, malgré ton mal, te donnent encore envie de boire.

Et ça tangue encore… Un peu plus fort… Mais tout roulait.
Tu avais l’habitude, oui. D’habitude c’était les springbreaks.

Les instruments s’accordent dans un bruit crissant, et le pas chancelant, tu approches du micro sur pied.

« J’espère que vous êtes CHAUUUUUDS !! » Les bras ouverts en messie, la foule en liesse hurle. Ton regard se perd dans les vague… Les yeux plissés… Tu hallucines. « EH MAIS !! C’est miss Approved by Hannah là-bas !! EH HANNAH !! Ma mère est absolument fan de toi ! Continue comme ça ma grande, on t’embrasse !!! » Un salut de la main niais, le sourire large. Et enfin, les artistes commencent à jouer. « Je tiens… à remercier… mon amie très chère… @Ayana Whiteknife sans qui cette chanson n’aurait jamais vu le jour ! » L’euphorie à mille à l’heure, tu ne contrôlais plus rien, et quand ton regard plonge dans celui de la jolie poupée en paréo au bar, tu la désignes du doigt : « La jolie déesse au bar ! Oui, toi ! Viens, viens ! » Coup d’œil sur la foule, alors que Sully le fusille du regard. « Et aller ! On l’applaudit tous pour qu’elle monte sur scène ! » Et les groupies au premier rang tapent des mains, au même rythme que toi.

codage par aqua

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Vamos a la playa

Wladiens en vacances

La plage est bondée. Elle s’arrête un instant Caroline, scrute l’écran de son téléphone. L’application de rencontre, que sa meilleure amie l’a forcée à installer. Et elle s’est prise au jeu la rouquine. Rien de bien sérieux, rien de bien concret. Elle doit retrouver là un certain Max. Un main en visière au dessus de ses yeux, son regard balaie l’endroit. Le bar plein à craquer, alors que tout le monde sait que dans ce genre de paillote, il y a plus de glaçons que d’alcool. D’ailleurs le type qui tient le comptoir ne lui inspire qu’une confiance relative. Et puis, elle a prévu. Son sac tinte au rythme des bouteilles qui s’y entrechoquent. Elle inspire profondément et se lance à l’attaque du festival.

Il n’y a rien qui va ici. Le sable est trop chaud, les mioches rient trop fort, les parents sont trop heureux. La musique est trop forte et le chanteur est déjà plus saoul qu’un écossais un soir de foot. Un sourire forcé pour la mère qui s’excuse parce que le petit garçon a fait tomber sa glace à ses pieds, Caroline retourne à la recherche de son rencard. Enfin, si on peut appeler ça comme ça. Sous un parasol, casquette et tee shirt de métal. indique le message. Message auquel elle a répondu d’un laconique J’arrive. Sans smiley, jamais de smiley. Encore un pas, puis elle aperçoit la casquette sous le parasol.

Elle trottine, zigzag entre les châteaux de sable pour éviter de devenir une godzilla pour enfants. Un père et son fils, tout aussi roux l’un que l’autre, se sont lancés dans un château si énorme qu’elle doit faire un détour pour atteindre le parasol ou l’attend Max. Enfin, après une traversée de la plage au goût d’enfer, elle se plante devant lui. Moment d’hésitation, une seconde durant laquelle son regard croise celui de Max. Max, au féminin. Elle le devine malgré les habits un peu amples. Caroline se tient debout, haut de bikini bleu ciel à carreaux et mini short en jean. Crinière rousse qui danse au rythme des embruns. Sourire en coin. « Tu dois être Max. Caro, enchantée. » Sans plus de cérémonie, elle s’assoit à côté, partageant un bout de serviette déjà envahie par le sable. « J’te paie un verre ? » Elle ouvre son sac, dévoile une bouteille de tequila qui n’attends qu’à être entamée. Finalement, c’est pas si mal, la plage.

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Vamos a la playa

Everyone

Lunettes de soleils vissés sur le nez, Charlie pénétra sur le bar de la plage le plus prisé des environs. Il fallait bien reconnaître que la vue sur la mer de ce coin-là avait de quoi faire déplacer n’importe qui, enfin… presque. Il y avait d’irréductible Geek qui préféraient ne pas bouger de la chambre d’hôtel tant que l’épisode de leur série préférée n’aurait pas été visionné dans son intégralité et tant pis si pour cela sa sœur devait commencer à faire la fête sans lui, en solo. Charlie adorait William mais il y avait vraiment des choses qu’il ne parviendrait jamais à comprendre.
Le portable en main, il vérifia toutes ces notifications et haussa un sourcil en découvrant la publication d’Hannah. « Tiens, ils sont à la plage eux aussi ! » songea-t-il et un sourire polisson aux lèvres il envoya un message « très joli, à présent on voudrait une photo de monsieur pour comparer les abdos »
Raf allait le tuer mais bon, à quoi servait les amis si on ne pouvait pas un peu se payer leur tête ? Puis il envoya un texto à Abel qui lui avait dit qu’il passerait sûrement à la plage avec Jacob.
« Si jamais tu es là, tu me trouveras au bar de la plage, à siroter une bonne Margarita, à l’ombre »
Glissant son portable dans la poche de son pantalon, il se dirigea vers le bar et après avoir salué le barman et s’être attardé plus longuement qu’il l’aurait voulu sur la joli naïade qui accompagnait le chevelu, Charlie se glissa aux cotés de Léa.

- La place est libre ? Demanda-t-il en souriant amusé par la réaction de la jeune femme qu’il venait de surprendre mais qui paraissait ravie de le voir ici. Mon petit doigt m’a dit que tu serais seule pendant au moins deux heures. Une Margarita s’il vous plait, fit-il à l’adresse du barman tout en faisant glisser un billet sur le comptoir

Le petit doigt en question n’était autre que William bien sûr. Qui en frère un peu geek mais non moins protecteur, s’était assuré que sa sœur ne reste pas longtemps trop seule. Histoire de se faire pardonner un peu plus facilement de l’avoir lâchement abandonné ? Surement. Récupérant son verre, il trinqua avec Léa avant de porter son verre à ses lèvres.

- Alice…

« Travaille de jour et nous rejoindra plus tard, » voulu-t-il l’informer, mais voilà que pour la plus grande excitation des fans, le groupe avait envahi la scène et que le bellâtre réclamait Léa à ses côtés. Une Léa qui déclina vivement d’un geste de le main. Amusé, Charlie lui pris la main mais au lieu de s’esquiver vers la sortie avec elle, il l’entraîna vers la piste avant de la lâcher, laissant les dernières groupies l’inciter à rejoindre le chanteur. Léa allait surement lui adresser un regard courroucé auquel il répondrait par un sourire goguenard. Après tout, ils étaient là pour s’amuser, alors il voulait qu’elle en profit et qu’elle se fasse des souvenirs. Elle avait une jolie opportunité, elle devait en profiter, combien de ces filles tueraient pour être à sa place ? Au vu de l’hystérie collective la réponse était : beaucoup...

05.08.21 23:51

Elle s'était réveillée en sursaut. Un bras sur elle. Une seconde de panique cuisante au fond de l'estomac. Puis elle s'était rappelé la vodka. Le beau gosse au bar à lui chanter la pomme. D'ordinaire, elle s'en fichait. Pas insensible aux gueules d'ange, mais assez d'amour propre pour ne pas dénicher son amant dans les fonds de ruelle. Mais Benedict et elle s'étaient pris la tête, et quand ça arrivait, elle partait en vrille, Susan. Elle se fichait en l'air, elle se sabotait, elle allait chercher son amant d'un soir dans le premier bar venu.

Partie en catimini à la fin de la nuit. Pas sûre que les vêtements étaient dans le bon ordre. Un soupçon de culpabilité de déserter sans un mot. Mais devoir affronter un au revoir gênant lui semblait pire encore. Un taxi hélé. Des textos en rafale à Thalia. Truc énorme à te raconter! OMG OMG! La querelle avec Benedict, qu’elle voulait lui raconter. Le beau mec un peu trop intoxiqué, aussi.

Une douche, une sieste. Comme neuve, Susan. Presque pas usée de la veille. La beauté de la jeunesse. Elle déboulait à la plage avec un peu de retard, elle s’en doutait. Thalya et Nancy devaient être là pour une partie de beach-volley. Les autres aussi, sans doute. Elle les cherchait, la main en visière, l’autre à la taille, bien dans ses pompes, bien dans son short et son top sport. Comme la plupart des gens ici, qu’elle songeait, en voyant les petites beautés éparpillées sur la plage. Plus tard… Priorité aux gurlz. C’est environ là qu’elle les avait aperçues, l’une contre l’autre, non loin d’un surveillant particulièrement imposant. Sourire en coin, à ce dire que c’était le genre de Thalya, tout ça. Tous ces muscles-là.

- Vous devinerez JAMAIS avec quoi j’ai passé la nuit…!

Un regard circulaire. Des gamins. Des morveux. Partout. Elle rapatriait un regard penaud sur Nancy, la maman du trio. Oupsy oups. Elle comptait leur raconter une version plus douce de la réalité. Juste expliquer le malaise de ce coup-là. La chambre d’hôtel de luxe et de ses caprices de starlettes. De lui qui lançait des billets en l’air pour frimer son compte en banque. Malaise. Elle allait éviter le scabreux, promis, juré.

- J’espère que vous êtes CHAUUUUUDS !!
- ...Ah bah merde.

Ah bah merde, oui, carrément. Parce qu’il était là, encore aussi ivre que la veille, sur la scène.

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Libérée délivrée... Cathleen sifflotait l'air bien connu de Disney. Bon, en réalité on en était jamais vraiment délivrée de ce job, mais pour le moment, après une soirée suivie d'une nuit agitée de boulot pour aider la sécurité, prendre les plaintes et surveiller le festival (surtout les festivaliers bourrés), Cathleen s'était décidée à se prendre une pause. Quelques minutes de sommeil dans la salle commune des agents de sécurité l'avaient remise en forme. Évidemment elle ne pouvait s'accorder plus, elle dormirait après ces quelques jours. Au moins le boum boum ne tapait plus dans ses oreilles.

Elle avait vu sur les réseaux d'Hannah que celle-ci était sur la plage, très certainement avec son doudou attitré et son monstrot (les bien nommés Raf et Zelda,). La plage ? Pourquoi pas ? Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pris un petit bain, ça la délasserait. Elle avait bien le droit de profiter elle aussi.

Dans son sac, son uniforme et son équipement, Rocky au pied, timide au milieu de tous ces gens mais rassuré par sa maîtresse. Vêtue d'un mini short, de son débardeur et de ses lunettes de soleil et d'une casquette, elle aurait pu passer pour une jeune femme profitant simplement de l'événement si sa mine ne trahissait qu'un bout de son cerveau était encore au travail.

Elle portait ses tongs à la main pour laisser ses doigts de pied profiter du sable chaud quand elle repéra la petite famille, visiblement accompagné d'Abel et un autre monstrot. D'un mouvement de la tête elle salua le maître nageur, oubliant quelle ne portait plus l'uniforme. Les habitudes collent à la peau et saluer les collègues était important. Impossible de se tromper, elle ressemblait bien à une flic.

Par contre son salut pour Raf consista en une tape sur les fesses.

"Dites donc c'est illégal un tel beaugoss ici..."

C'était beauf à souhait et c'était sans doute le seul mec à qui elle osait faire un truc pareil. Elle fit taire la petite voix intérieure qui avait peur de mal faire et sourit à la cantonade avec un petit geste de la main. Un petit bisou sur la joue d'Hannah montrait son affection tendre et profitez pour la rousse. Elle lui chuchota.

"T'inquiètes c'est toi la star. Il est super ton maillot. J'espère que vous profitez bien"

Rocky se cacha dans ses jambes pour tenter d'éviter les enfants.

"Raf je fais un saut dans l'eau, tu me gardes mon sac ? Je te préviens c'est secret défense ce qu'il y a dedans, si tu l'ouvres ça explose."

Elle avait l'air sérieuse. Elle l'était à moitié, il n'y avait qu'à lui qu'elle pouvait confier son précieux chargement. Une arme ça ne se laissait pas à n'importe qui.

***

Les gouttes s'envolèrent de tous les côtés éclaboussant tous ceux qui se trouvaient à proximité de Rocky (et surtout les enfants).
La voix d'un chanteur probablement bourré arriva aux oreilles de Cathleen qui reconnaît le bonhomme et ne put s'empêcher de serrer les dents. Elle détestait les gens ivres qui se donnaient en spectacle comme ça. D'autant qu'elle avait eu affaire à l'énergumène plus tôt.
Il fallait vraiment qu'elle se détende. Elle inspira par le nez et souffla pour retrouver son sourire. Elle s'assit sur le sable à côté d'Hannah.

"Le programme c'est château de sable ?"

Pourquoi pas ? Cela dit elle aurait aimé quelque chose de plus... Sportif. Elle scruta la plage pour voir si une quelconque activité se mettait en place. Un filet de beach volley, ça c'était une idée du tonnerre... Mais sans équipe elle n'irait pas loin.

"L'un d'entre vous n'aurait pas envie de faire du volley ?"

Si personne ne se proposait, elle n'oserait sans doute pas y aller seule. Pourtant elle en avait envie...

07.08.21 12:17

Elle attendait adossée contre un mur, Lucy. Le regard balayant la foule face à elle. Du monde, c'était ça qu'elle aimait la jeunette. La musique arrivait jusqu'à elle et elle ne pouvait s'empêcher de balancer de la tête. Elle se sentait vivante, Lucy, alors qu'elle enroulait sa crinière de lionne dans un chouchou afin de se faire un chignon. Car il faisait chaud aujourd'hui, très chaud. C'est pourquoi elle était vêtue d'une simple robe de plage, sous laquelle se trouvait son maillot. Car on n'était jamais à l'abri d'une baignade par ces temps de chaleur.

C'était elle qui avait confectionné les affiches du festival. Un concours passé devant ses yeux quelques semaines auparavant. Et son amie qui lui avait dit Fonce ! Au mieux, tu gagnes, au pire, t'auras essayé ! et elle avait souri, Lucy, parce qu'elle avait raison, son amie. Et elle avait bien fait, d'ailleurs. Un e-mail la félicitant et ça avait fait tout bizarre dans son cœur. La fierté sûrement. Elle avait invité sa famille, juste pour l’occasion, un moment à passer ensemble. Mais personne n’avait vraiment rendu réponse. Alors elle ne savait pas s’ils seraient là.

Pourtant, elle avait reçu des messages de Ben ce matin. Il cherchait Suzy, et elle avait grimacé Lucy. Agacée de se trouver au milieu de ces histoires qui ne l’intéressaient pas. Qu’ils s’entretuent si ça les chantait, elle en avait marre. Elle n’avait même pas répondu et avait filé dans le réfectoire de l’université.

Pourtant, après avoir lâché son mur et zigzagué parmi les corps, c’était sa Suzy qu’elle apercevait au loin. La même chevelure de lionne que la sienne. Et sa mâchoire qui se serrait en repensant à son invitation en suspens et les messages de son frère. Oubliée la petite Lucy. Alors elle avait filé vers sa sœur, les talons claquant contre le sable. Pas un regard vers les autres filles accompagnant Suzy, juste sa sœur, et son regard noir. « J’ai reçu des messages de Ben ce matin, il te cherche. T’as foutu quoi encore ? » C’est qu’à ne plus vivre à la maison, on finissait par perdre le fil de leurs vies. Et puis il y avait l’ego, celle de cette invitation sans réponse, alors qu’ils savaient tous que c’était important pour elle. Et pourtant.

07.08.21 13:14

Une petite furie qui traçait vers elle. Et elle avait craint qu'elle n'ait entendu ses vilains mots. Qu'elle ait compris le sac de nœuds coulants dans lequel elle avait sombré, la nuit dernière, Suzy. À la voir dévisager autant la scène et le chanteur. Lucy vindicative. Toujours. À lui reprocher tout ou rien. L'adolescence en joie. Ça passera. Mais pourtant, elle était là, Susan. Pour le Beach-volley et les copines. Pour l'invitation de la frangine. L'affiche mignonne partagée sur ses réseaux, plusieurs jours plus tôt. #sistathebest. L'invitation en suspend, parce que pas le temps. Parce que je réponds plus tard et je me suis endormie. Elle riait un peu en la voyant aussi hargneuse malgré l'humeur ambiante. Elle riait parce que quoi d'autre? Oublié, l'idiot au micro. Oublié les scènes torrides de la veille. Juste la sœurette et ses caprices de starlette.

- Il aurait pas dû te mêler à ça. Et j'ai rien fait qui puisse te faire cesser de bouder. Demande pas p'tit chat.

La mêler à ça, carrément pas. Mais ça lui faisait étrangement doux que Ben se soit inquiété pour elle. Qu'il se soit senti mal, peut-être, alors qu'elle se foutait en l'air. Qu'il ait mal dormi pour elle. Qu'elle ait mal agi pour lui. Le bras sur les épaules de Lucy, à la tenir captive contre elle malgré sa mine renfrognée et aigrie. Malgré sa tentative de dérobade et ses mots en bousculade.

- C'est ma soeur préférée. Lucy Sunshine, AKA sourire solaire. C'est elle qui a fait la promo du festival!

Envie de la poupouter comme quand elle était gamine. Envie de retirer son chouchou pour la taquiner. Si belle, Lucy aigrie. Mais ça faisait déjà quelques années qu'elles ne semblaient plus se comprendre. Ça ne l'empêchait pas d'être fière d'elle. Ça ne l'empêchait pas de l'aimer. Sans doute mal. Sans doute maladroitement. Mais de l'aimer quand même.

- …Tu boudes encore?

Elle la regardait en douce. C'était évident que oui. Gênant. Alors elle relevait le museau vers les autres, vers Nancy et Thalya, à la recherche d'une diversion, d'un support. D'un coup de baguette magique sur le museau froissé se sa petite soeur qui ne l'était plus tant.

07.08.21 13:21

Son agent lui avait demandé spécifiquement d'être là aujourd'hui. Tout le monde aime la plage, tout le monde aime Ferghus Roches, tout le monde aime sa dernière chanson. En plus, il va la chanter pour ouvrir le show et ça se passe dans ta ville, Ayana. Comme si elle avait pactisé avec le diable, en signant le contrat avec Rodhes. Sa poésie à elle, forgée dans le chagrin de la perte d'Enola, transformée en chanson à succès par un enfant gâté et capricieux. Elle regrettait un peu. Malgré la hausse de vente foudroyante de son dernier recueil, malgré la reconnaissance et les prix. Comme si elle avait marchandé ce qu'il y avait de sacré, de précieux et de fragile, pour l'exposer aux yeux de tous. Une porte d'entrée pour le monde entier à la réalité autochtone. Par tes mots Ayana. Donc elle avait enfilé son maillot et son pareo et avait tenté de profiter de l'été.

C'était justement ce qu'elle tentait de faire, quand deux petits bras s'étaient accrochés à ses jambes dans des exclamations joyeuses et bruyantes. Soudainement, un coup d'amour en plein coeur. Jacob. Elle le connaissait bien, pour avoir passé autant de temps avec Esther. Parce que les enfants c'était sacré, d'un peuple à l'autre. Il lui parlait de Flash McQueen et Ayana le soulevait pour le loger contre sa hanche, le sourire doux et paisible des femmes qui aiment les enfants profondément. Pour vrai. Sans couverture. À la recherche de la maman. À la découverte du papa qui les observait déjà.

Évidemment. Abel ne quittait jamais longtemps son garçon des yeux. Elle franchissait les quelques mètres pour le retrouver, ainsi que le petit groupe de parents et amis qui l'entouraient, un peu plus loin. Des visages qu'elle connaissait. Qu'elle appréciait. Rafael pour l'avoir vu souvent. Son épouse toute douce. L'inconnue et son chien. Un sourire à la ronde, avant de revenir sur lui. Abel.

- J'ai trouvé un petit crabe dans ma promenade.

Un Jacob hilare qui singeait des pinces de ses petites mains mignonnes. Sitôt déposé au sol, sitôt reparti à la course vers son château de sable. Trois étages. Abel avait dû l'aider, et ça l'amusait, la poétesse.

- Vous êtes venus pour le spectacle? Il est doué…

Elle avait eu son sourire amusé en se hissant vers lui pour venir lui murmurer un léger quand il est sobre. Quand son regard sombre s'était posé sur la scène, à le voir tituber, à le voir scander son nom puis se désintéresser de sa chanson pour une groupie, Ayana s'était dit que l'art était mort aujourd'hui. Avec Ferghus Rodhes.

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