Ohé, ohé, capitaine abandonné
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 Ohé, ohé, capitaine abandonné



Constance Baker
Constance Baker
The pain doesn't go away

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Ancien métier : Secrétaire stagiaire du colonel de la caserne de Kelowna
Occupation : Aide en cuisine et entretien des armes
Statut civil : Célibataire
Lieu de naissance : Kelowna

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18.07.23 11:41
Ohé, ohé, capitaine abandonné.

   @Noah Lewis  & Constance Baker

   


Tes pas divaguent au gré de tes pensées.
Entre les champs et les habitations, tu te laisses porter.
On t'a dit que tu pourrais bientôt construire ta propre maison.
Comment pourrais-tu dire non ?

Ton cœur depuis l'exil chavire.
As-tu atterri sur le bon navire ?
L'endroit est plutôt idyllique et tu voudrais pouvoir poser bagages.
Mais toutes tes peurs hurlent à l'unisson que ce n'est pas très sage.
Alors, tu nages entre deux eaux.
Tu attends de pouvoir démêler les nœuds de ton cerveau.

Et tandis que tu rêves d'un signe, d'un message de l'univers, tes pupilles vides tombent soudainement sur une vision peu commune.
Tu t'accroupis en douceur, comme pour ne pas réveiller ce souvenir de fortune.
Tes doigts délicats s'emparent d'une carte postale usée par le temps.
Elle semble avoir beaucoup voyagé, peut-être même avoir subi quelques mauvais traitement.

Les coins sont cornés, déchirés, abimés.
Même les couleurs de l'image ont un goût du passé.
Tu discernes une plage de sable noir, visiblement de Bretagne.
Et ta peau frissonne, imaginant aussitôt une fraiche baignade.
Avant de la retourner, tu portes la carte à ton nez.
Ton odorat vient chercher les effluves de la mer, mais ne trouve qu'une vieille odeur putréfiée.

Déçue de ton manque d'imagination, tu fais pivoter le paysage pour déchiffrer les lignes écrites à l'arrière.
L'encre est en grande partie effacée, pourtant tu discernes quelques mots venus d'une autre ère.
Il est question de vacances en amoureux, de jours heureux.
La plume évoque le chant des goélands et le bonheur d'être à deux.

Tu n'es jamais partie en vacances, petite Constance.
En tort les métiers exigeants de tes parents.
Tu pensais avoir toute la vie pour goûter à cette chance.
Tu ne rencontreras donc jamais l'océan.

Tu soupires, plus résignée que vraiment attristée,
Tu tentes d'imaginer une vie ici.
Une cabane seule ou partagée,
Un sentiment d'être en bonne compagnie.
Autour d'un feu, de longues et folles soirées,
A rire et pleurer autour d'un apéro.
Bribes d'un temps à l'image de cette carte édulcorée,
Te souviens-tu seulement du goût rafraîchissant d'un mojito ?

Tu colles ce signe inespéré contre ton cœur.
Et tu peux en sentir toute la chaleur.
C'est décidé, tu veux rester.
Non pour les plaisirs d'été, tu as besoin d'un foyer.

Tu fais demi-tour, la carte toujours plaquée contre toi.
Comme si le murmure des vagues pouvait te protéger des mauvaises voix.
De celles qui te disent que tous vont mourir par ta faute.
De celles qui de toute envie de vivre te ôtent.

Et puis tu le vois, lui aussi seul, qui déambule.
Nez à nez, vous ne pouvez pas vous ignorer.
Noah, la lumière dans le crépuscule.
Le roc, l'homme, le rocher.
Tout l'inverse de toi petite funambule.
Il a les pieds sur terre et respire la sécurité.

Il t'intimide, te renvoie à ton état d'adolescente perdue.
Depuis votre arrivée ici, tu n'as fait que le fuir.
Lui qui pour Emy et bien d'autres s'est battu,
Tu as une trouille bête et bleue de ne pas lui convenir.

Mais vous voilà face à face.
Tu ne peux rester silencieuse.
Tu perds complètement grâce.
Et tu bredouilles, nerveuse.

- Bonjour.

Il va bientôt faire nuit, et ton cœur joue du tambour.

- Pardon, bonsoir.

A défaut de trouver d'autres mots, tu lui tends l'échantillon de mémoire.

- Quand j'étais petite je voulais devenir corsaire.

De Bretagne tu connais des histoires de marins, racontées par ton père.

- Mais j'ai fini secrétaire de l'armée de terre.

Tu te mords la lèvre, prête à quitter en courant cette présentation complètement lunaire.

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Noah Lewis
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Ancien métier : Pompier en formation
Occupation : S'occupe des animaux de la communauté de Babylon en attendant de retrouver ses esprits
Statut civil : Le coeur meurtri par le décès de sa Madeline qu'il a dû achever de ses propres mains.
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07.08.23 12:41
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  @Constance Baker & Noah Lewis

 


Le soleil doucement descend au loin à l'horizon, laissant perler des lumières rosées, orangées, jaunes, pour peindre un tableau merveilleux sur un fond de bleu. Les nuages s'éparpillent tout là-haut, permettant ainsi d'offrir un un spectacle que depuis la fin du monde connu, les survivants n'ont plus l'habitude d'admirer. Et pourtant. Pour cette fois-ci, Noah s'est arrêté dans sa tâche quelques instants pour s'installer sur la barrière de l'enclos des moutons. Le nez en l'air, les yeux parcourant ce ciel de long en large et ressentir un semblant de liberté. Pourtant, tous le sont, libres. Plus d'attaches pour la plupart, plus de contrat de travail, pas de maison avec bail, rien. Ils pourraient tous voguer au gré du vent et des plaisirs. Trouver mieux ailleurs. Chercher de nouvelles amitiés à créer.

Mais ce n'est pas possible. Car s'ils sont libres, les virulents le sont aussi. Prêt à claquer des dents près de leur oreille, près à mordre la chair, la dévorer et transformer. Tuer. Ils sont là, eux aussi, libres. Alors la liberté des survivants ne restent finalement qu'une idylle, car sans les barricades et les tours de ronde, il n'en faudrait que peu pour que tous y passent. Et là, fini la liberté.

Il soupire, Noah, en réalisant ce constat. Après toutes ces belles paroles à Emy pour lui promettre un monde nouveau, existe-t-il seulement ? Ce paradis promis, cette nouvelle vie. Tout lui paraît plus ou moins pareil, les fantômes du passé en moins. Mais les routines restent, les tâches restent.

Il finit par laisser le tableau merveilleux pour terminer ses tâches du soir. Redonner de la nourriture, vérifier l'eau, une dernière caresse à chacune de ces bêtes avant de finalement les quitter et se diriger vers la maison principale.

En chemin, sa route croise celle de Constance qui semble se décomposer en le voyant. Noah lui sourit pour la rassurer et avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche pour répondre à ses salutations, c'est elle qui le fait en lui montrant une carte postale. Noah comprend qu'elle essaie de partager quelque chose avec lui et attrape le morceau de papier. Il y découvre une plage de sable noir et se met à penser au passé.

Constance lui confie ses rêves d'enfant et Noah ne peut s'empêcher de rétorquer par un autre sourire. - T'aurais sûrement fait une très bonne corsaire ! T'aurais eu un chapeau, un uniforme, j'te vois bien dans ce rôle ! Il rigole presque, sans aucune moquerie. - Je voulais faire pompier moi, déjà gamin, et du coup j'ai suivi mes rêves, même si j'ai jamais pu finir ma formation. Il lui redonne sa carte d'un geste lent. - T'as trouvé ça ici ? Pas de remarque sur son métier de secrétaire car il décèle dans son ton que le rêve était loin. Ressasser le passé et les douleurs, ça sera pour plus tard si elle le veut. - J'allais rejoindre la maison pour aller manger, tu sais qui prépare le repas ce soir ?
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16.08.23 9:13
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   @Noah Lewis & Constance Baker

   


Le compliment de Noah te fait piquer un fard qui a la douceur de la pâtisserie bretonne, mais aussi et très certainement la couleur d'une écrevisse. Tu abaisses précipitamment le menton vers le sol, espérant que tes cheveux viennent couvrir cette couleur révélatrice. C'est un compliment totalement random, fondé sur une simple imagination de chapeau et d'uniforme, et pourtant il te touche et te met très mal à l'aise. Il est si gentil avec toi. Pourquoi ? Tu n'apportes que de la poisse sur ton chemin, pourquoi se montrerait-il aussi sympa ?

Il a un petit rire dans son timbre de voix. Un de ceux qui ne se moquent pas, un de ceux qui invitent à partager un éclat, un sourire, une complicité. Tu relèves alors ton regard pour le lui rendre. Et à ton tour tu tentes de l'imaginer dans un tout autre uniforme. En fait, tu ne tentes rien du tout. Il est très facile de le visualiser en sauveur et combattant du feu. C'est ce qu'il continue de faire, c'est ce rôle que tu lui as attribué depuis la fuite de Kelowna et la protection qu'il a apporté à Emy, ainsi qu'aux autres.

- C'est vrai que ça aurait été chouette de prendre la mer avec pour seul but d'amasser des trésors. Mais le code de piraterie était assez catégorique avec mon genre. On m'aurait jeté à l'eau par peur que je porte la poisse.

Et tu n'aurais pas vraiment pu leur donner tort.

- C'est un métier très honorable, pompier. Et en terme de formation, j'crois que l'apocalypse t'a donné le meilleur des diplômes, non ? En tous cas moi je sais qu'en cas de feu, je pourrais compter sur toi.

Ton cœur trébuche. Parce qu'à l'instant où tu fais cette petite déclaration timide et maladroite, dans un son beaucoup trop aiguë et brisé pour être naturel, tu réalises que l'inverse n'est sans doute pas vrai. Lui, peut-il compter sur toi ? Et les autres de Babylon ? Tu ne peux pas répondre oui sans douter. Le voilà le trésor que tu cherches. Ce pourquoi tu dois enfiler ton chapeau et ton épée de corsaire : la confiance réciproque. Une maison. Une famille. La sensation d'être en sécurité, mais aussi et surtout qu'on puisse se sentir protégée à tes côtés en toute connaissance de cause.

Tu as seulement acquiescé à la question du lieu de repos de la carte postale que tu continues de serrer contre toi une fois reprise en main. Et le sujet du diner vient faire diversion à tes pensées.

- J'en ai préparé une bonne partie cet après-midi avec Dan et Louisa, normalement ils n'avaient plus qu'à laisser mijoter. Au menu de la viande en sauce et ses légumes avec quelques pommes de terre. On a aussi fait une marmite sans viande pour les végétariens.

Les récoltes sont incroyables ici. Tu t'es surprise à reprendre totalement goût à la cuisine et à te souvenir de recettes lointaines. Les repas sont conviviaux et apportent une chaleur toute nouvelle à l'humeur générale. Et chaque fois que tu es en cuisine, tu ne peux que penser à grand-père. C'est lui qui t'a appris tout l'art d'associer les aliments. Son évocation fait encore mal. C'est trop frais pour n'être qu'un baume au cœur. Tu regrettes particulièrement cette sensation que rien ne pouvait t'arriver à ses côtés. Et les pensées noires refont surface comme si elles attendaient leur heure avec patience.

Alors que tu emboites le pas de Noah pour aller manger, la plage de Bretagne maintenue contre ta poitrine t'insuffle le courage nécessaire.

- Noah, attends.

Tu t'es figée. Pétrifiée, tu rêves d'une nouvelle diversion pour te taire et reporter à demain. Mais tu ne parviendras jamais à t'intégrer si tu gardes ce secret, si tu n'es pas tout à fait honnête. Ils te détesteront sans doute. Peut-être même qu'on te mettra dehors et tu l'auras bien mérité. Mais devant toi se tient un pompier. Un homme fort et profondément bon. Il est hors de question que tu lui caches une bombe prête à exploser sous son toit.

- Il... Je... Tu dois savoir...

Bordel que c'est difficile. Caro aurait dû vivre et toi mourir. Elle le méritait bien plus. Tout comme papa et grand-père. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit toi ?

- Je vous ai pas tout dit... Je...

Des larmes naissent en quantité bien plus importantes que tu ne l'aurai voulu et ton corps se met à trembler au point que tu ignores comment il tient encore debout. Il te regarde, droit dans les yeux et tu perds totalement contenance. Comment lui dire ? Comment avouer que tu es une cible et que quiconque te côtoie se met en danger ? Que tu n'es qu'un poison qui se diffuse tranquillement dans les moindres liens tissés.

Les résolutions de la carte postale perdent toute leurs couleurs, éteintes par la peur et la culpabilité.

- Je... Je devrai partir. Je ne suis pas bonne pour vous. Je suis désolée.

Les sanglots obstruant ta gorge, tu ordonnes à tes jambes de trottiner malgré leur faiblesse pour dépasser Noah et t'enfuir. Parce que tu n'es que ça, petite Constance, pas vrai ? Une fuyarde. Une pauvre petite chose qui ne peut qu'attendre de se faire attraper.

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Noah Lewis
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19.08.23 14:14
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 @Constance Baker & Noah Lewis

 

Le temps est doux, prompt aux confidences et à la discussion sans angoisses. Ça change. Noah tellement habitué à subir ses fantômes du passé que dès qu’ils ne sont plus là, ça lui fait presque bizarre. Mais tout parait plus léger malgré tout.

Il sourit une fois de plus à ses compliments suite à ses aveux de rêves de métier d’autrefois. Un sauveur, lui ? Certainement pas. Son sourire se fane un peu d’ailleurs. - C’est sûr que je recevrais mon diplôme aujourd’hui, certainement… Mais de là à être un sauveur, j’en suis pas si sûr… Toutes ces personnes qu’il n’a pas réussi à sauver… Terry, Cathleen, Charlie… Madeline… Son plus gros échec. Tout est encore trop douloureux aujourd’hui, alors il chasse tout ça d’un mouvement de tête tout en écoutant la réponse de Constance concernant le repas. Il sent son ventre gargouiller en s’imaginant le mets. - Ça a l’air bon, j’ai hâte de manger ! Comme souvent, depuis qu’ils se sont installés ici. A Highgate, ils ne pouvaient pas vraiment se plaindre de leurs repas plutôt copieux, comparés à ce qu’il avait dû vivre autrefois, mais par rapport à ici, ça n’avait rien à voir. Tout est si abondant ici, et la cohésion qui règne entre les survivants lui laisse un ressenti de chaleur constante. Tout le monde se soutient, participe. Ça change.

Il se met en route vers la maison principale, Constance sur ses talons, prêt à aller dévorer ce fameux repas qu’elle a évoqué. Sauf qu’elle finit par s’arrêter, lui demander d’attendre et Noah se retourne, surpris. Il aperçoit sa mine sombre, son air triste mais surtout, cette peur au fond de l’iris. Il fronce le regard et s’approche doucement d’elle.

Elle peine à avouer ce pourquoi elle l’a fait s’arrêter et Noah tente de l’encourager du regard. Doucement, il sent l’inquiétude s’immiscer en lui. Que se passe-t-il Constance pour que tu te pétrifie ainsi ? Elle bafouille, bredouille, commence à avouer des vérités qu’elle seule semble connaître et les sourcils se froncent encore. Je vous ai pas tout dit... Comme une bombe lâchée là. Noah ne comprend pas.

Il voit alors les larmes perler au bord de ses yeux puis s’écouler sur ses joues. Il aimerait la réconforter mais elle semble s’être braquée. Bien vite, son corps entier se met à trembler et la peur s’invite. Que se passe-t-il ? Je... Je devrai partir. Je ne suis pas bonne pour vous. Je suis désolée. Et il la voit s’enfuir comme si la mort la pourchassait.

Sans une seconde d’hésitation, il se met lui aussi à trottiner pour la rattraper, lui attraper l’épaule et l’obliger doucement à lui faire face. - Constance, attends ! Le cœur bat vite, sa détresse lui fait peur. Mais si elle pense être nocive pour eux, qu’est-il lui ? Certainement pas un sauveur comme Constance se l’imagine. Alors il cherche ses mots durant quelques secondes, la main toujours sur son épaule, le regard par terre, avant de poser ses yeux dans les siens. - Tu m’imagines comme un sauveur, un héros… Et je sais pas pourquoi tu me vois comme ça. Aujourd’hui, je pense que personne ne peut se vanter d’avoir fait les choses parfaitement. On a tous fait des horreurs, qu’on le veuille ou non. Il la sent trembler entre ses doigts et sa détresse lui fait toujours aussi mal. Alors lentement, il lui avoue ses vérités à lui, ses fardeaux lourds depuis toutes ces années. - J’ai rien d’un sauveur, encore moins d’un héros. J’ai fait du mal autour de moi, beaucoup de mal… J’essaie aujourd’hui de faire mieux, mais crois-moi, il y a quelques mois, j’aurais pu mettre fin à ta vie en un claquement de doigt, juste comme ça. Alors si ça c’est être sauveur, je pense pas qu’on ait la même définition. Je sais pas pourquoi tu penses devoir fuir, pourquoi tu penses ne pas être bonne pour nous, mais je le suis certainement encore moins que toi. Les démons en tête. - J’ai ce petit truc au fond de ma tête qui fait que j’oublie qui je suis. J’suis capable de tout et n’importe quoi, comme si mon cerveau switchait sur une autre personne. Comme s’il y avait deux Noah dans un même corps. Le bon et le malsain. - J’ai même pas réussi à sauver la femme que j’aimais, Constance… Parce que je lui ai pourri la tête avec mes idées… Les larmes montent, font mal. - Donc j’ai rien de bon… Mais toi, Constance… Toi tu aides autour de toi, la preuve, t’es venue à Highgate pour nous prévenir d’un danger. T’as pas hésité une seconde pour des gens que tu connaissais même pas. Ici tu aides partout où tu peux et je pense pas qu’une personne mauvaise le ferait. Donc je sais pas pourquoi tu te vois comme ça, mais moi j’te vois pas comme quelqu’un de mauvais pour nous… Bien au contraire.
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25.08.23 14:58
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Sa main s'empare de ton épaule et il n'a pas besoin de forcer pour que tu lui fasses de nouveau face. Non seulement il le fait avec une douceur qui t'es inconnue ou presque, mais qui plus est tu n'attendais que ça. Tes pensées te hurlent de fuir et de le laisser tranquille, mais ton cœur implore sa présence, son soutien. Il t'a rattrapé, Constance. Il a crié ton nom et est venu te chercher. Et ça te déstabilise complètement. Tu trembles, tu n'as pas l'habitude qu'on veuille de toi. Il a toujours fallu que tu t'imposes où que tu ailles. Et à présent que tu capitules, il y a cette main sur ton épaule qui t'apporte une toute nouvelle chaleur.

Tu t'accroches à son regard sitôt qu'il plante ses iris dans les tiennes. C'est comme un aimant, une force qui te maintient en place tout en venant te chercher. Cette proximité te fait déglutir et tu as la sensation qu'il lit en toi comme dans un livre ouvert. Tu pourrais être entièrement nue que l'impression serait identique. « J'ai fait du mal autour de moi, beaucoup de mal... » L'écho t'arrache un hoquet de sanglot. Noah se confie et vos cœurs battent à l'unisson, d'une même douleur, d'une même culpabilité, d'une exacte dualité. « J'ai ce petit truc au fond de ma tête qui fait que j'oublie qui je suis. » Les larmes roulent sur ton visage, la gorge trop nouée pour répondre et tant mieux. Tu ne veux pas le couper. Et puis quoi dire ?
Sais-tu qui tu es, Constance ? Es-tu la douce enfant protégée de la caserne ? La jeune fille violée et tenue pour fautive au milieu d'hommes qui te méprisent ? La jeune femme rebelle qui s'impose et prouve sa place en ce monde ? La sanguinaire recherchant la chute du Colisée par vengeance ? Ou l'orpheline épuisée et coupable ? Ne l'aurais-tu pas tué d'un même claquement de doigt, Noah, s'il était apparu lors de ta fuite du Colisée et qu'il n'y avait pas eu Caro pour te raisonner et te maîtriser ? Sans elle tu n'aurais donné aucune chance à la Lyssa. Sans elle, tu serais devenue aussi méprisable et cruelle que Natalia.

La femme qu'il aimait. Tu te mords l'intérieur de ta lèvre inférieure en réaction, refusant de fermer les yeux pour pleurer plus encore. Tu ne veux pas quitter son regard. Tu ne veux pas lui faire ça. Pas alors qu'il se livre ainsi, gratuitement, sans pudeur. Tu peux sentir des frissons remonter toute ta colonne vertébrale jusqu'à tes cervicales. Tu ne peux complètement imaginer sa douleur. L'amour t'est étranger. Tu l'as touché, du bout des doigts, tout juste frôlé. Et alors que tu pouvais l'embrasser, tu as fait le choix de l'abandonner. Peut-être bien que tu as causé sa mort avec cette décision. Il était là dehors, et toi en sécurité à la caserne. Par contre, à défaut de compatir de cette amour-là, tu connais par cœur la saveur amère de l'échec. Celui de ne pas avoir pu sauvé l'autre. Celui qui engendre de la culpabilité par gros paquet. Et si Ariel est peut-être encore en vie, tu sais pertinemment que ce n'est pas le cas de ta famille ou de Caroline.

Un autre soubresaut de sanglot et de détresse te secoue lorsqu'il évoque la raison de ta venue à Highgate et tu ne peux te taire plus longtemps. Tu minaudes un « non, Noah, non... », mais il continue.

« Moi j'te vois pas comme quelqu'un de mauvais pour nous... »

Ton corps entier se parsème de chair de poule, touché au plus profond de lui-même. Tu dois parler. Et seulement après tu pourras croire qu'il veut bien de toi.

- Je n'étais pas à Highgate pour vous prévenir d'un danger Noah. On était envoyé avec Caro pour des provisions. Mais elle est... Elle fait partie d'une longue liste que je n'ai pas réussi à sauver. Et si je connaissais le danger à vous prévenir c'est parce que...

L'aveu se brise en choeur avec ta voix qui ne devient plus qu'un son étranglé et rauque.

- … c'est parce que je suis le danger.

Il ne te croit pas. Pas si tu t'arrêtes là. Tes lèvres grelottent donc la suite.

- Je suis recherchée. Avant d'arriver auprès d'Emy, avant de semer la zizanie à la Lyssa, je... j'étais dans un groupe appelé le Colisée. Ils... ils avaient pour habitude de faire combattre ceux qui ne leur revenaient pas dans une arène avec des infectés. Ils ont tué mon père ainsi. Alors... Avec grand-père on a voulu... On a voulu mettre fin à tout ça et... On... On a déversé... On a... libéré les infectés qu'ils gardaient, mettant en danger toute la communauté, même les innocents, même les enfants. Ils ont tué mon grand-père, m'ont enfermé et cela allait être mon tour quand... Seth est arrivé et Caro m'a sauvé. J'ai fui.

Voilà ce que tu fais, Constance. Fuir. Fuir pour quoi ? Pour ne pas assumer ? Pour ne pas mourir ? Après tout, est-ce que mourir une bonne fois pour toutes ne serait pas mieux pour tout le monde ?

- Je suis capable de tout et n'importe quoi. Et aujourd'hui ils me recherchent. Ils ne cesseront jamais de me chercher, Noah. Toute personne qui m'entoure est donc en danger car ils n'auront aucune pitié. J'ai une cible dans le dos. Et je suis faible...

Les vannes sont grandes ouvertes et tu ignorais qu'il t'était possible de pleurer autant. Formuler à haute voix tes échecs c'est te planter toi-même un poignard en plein cœur. Sauf que tu ne meurs toujours pas.

- Je suis trop faible pour aller les tuer de mes propres mains. Je voudrai pouvoir le faire. Je voudrai pouvoir me débrouiller seule et ne mettre en danger personne. Mais... Mais j'ai besoin d'une famille. J'ai besoin de vivre et je n'arrive plus à partir. Je... Je suis trop faible pour continuer et pas assez forte pour m'arrêter.

Si seulement il pouvait t'arrêter. Une balle, quelques coups de couteau, tu n'es pas difficile. Mais comment lui demander ça ? Tu ne peux pas, pas après tout ce qu'il vient de te dire. D'ailleurs te voilà en train de geindre sur ton sort alors qu'il s'est ouvert. N'as-tu pas honte, petite ingrate ? Bien sûr que si, tu as honte.

Il y a une chose qui pulse dans tes tripes. Une envie nouvelle, une étrange qui n'est pas toi. L'idée de le toucher te paralyse complètement, mais tu ignores comment formuler ton soutien. Ta main vient frôler celle encore libre de Noah, d'une rapide caresse de l'index. Juste de quoi dire "je suis là".

- Je suis désolée. Désolée que le monde t'ai déchiré, toi aussi. Tu as fait comme tu pouvais. Et aujourd'hui moi je choisis de voir un sauveur, un homme qui est là et qui me retient alors même qu'il ne me connait pas. Et je suis désolée de vous avoir mis en danger sans même vous le dire.

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Noah Lewis
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@Constance Baker & Noah Lewis


Les larmes roulent sur ses joues et Noah sent la détresse augmenter en elle. Plus son discours avance, plus il la sent perdre pied. Pourquoi ? Ne devrait-elle pas se sentir rassurée ? Ne devrait-elle pas se sentir respirée ? Car il l’accepte telle qu’elle est, avec ses défauts, ses peurs et ses blessures. Sauf que tu ne sais pas, Noah, ce qu’il se passe dans sa tête en ce moment, le cheminement qui se fait entre ses synapses. L’impression d’être imposteur dans un groupe dans lequel elle a l’impression d’être étrangère, de détonner. De n’appartenir à rien. Comme toi, Noah, dans ta forêt, perdu entre deux temps, à chercher qui tu es sans elle. De n’être plus personne tout en ayant le besoin d’être quelqu’un. Comment réagirais-tu à sa place en sachant qu’un groupe entier veut ta mort ? Mais tu ne le sais pas tout ça, pas encore en tout cas.

Pourtant, les vérités arrivent, les unes après les autres et au fur et à mesure de son discours, le sourire de Noah se perd. Pas par colère, par peur ou qu’importe, simplement, par tristesse, d’apprendre un passé chaotique, d’une histoire bouleversante. Elle a vécu l’horreur, la peur, le danger, la précarité. Et pourtant. C'est parce que je suis le danger. qu’elle lui dit entre deux sanglots. Il ne comprend pas tout de suite mais tout semble s’éclairer au fur et à mesure de ses mots. Le Colisée, la violence, il les connait au travers des discours de Rafael après son séjour là-bas. Par ta faute.

Elle lui annonce ce qu’elle a fait, avec son grand-père, l’horreur déversée au sein même de cette communauté qui ne lui est connue que par les mots des autres. Des enfants, des innocents, mis en danger par sa faute, qu’elle lui dit. Il ressent alors quelque chose de spécial, Noah, sans trop savoir que ressentir. L’envie de la rassurer, de lui rappeler encore une fois que tout le monde a dû faire des horreurs dans ce monde de fou, par simple survie la plupart du temps. Mais il y arrive pas. Déjà parce que sa détresse semble si forte qu’il ne se sent pas forcément capable ou légitime de l’aider. Que sa douleur fait échos beaucoup trop violemment dans sa tête. Echos à sa douleur à lui, sa détresse à lui.

Elle continue, lui affirme que tant qu’elle sera avec eux, le danger guettera mais Noah n’y croit pas. Tout a changé aujourd’hui. Plus rien n’est pareil. Kelowna n’est plus. Et elle finit par lui avouer une douleur bien plus forte que toutes les autres qui lui arrache un soubresaut dans la poitrine. Je suis trop faible pour continuer et pas assez forte pour m'arrêter. Tu reconnais ce discours, Noah, n’est-ce pas. Tu l’as tenu des jours durant. Incapable de mettre fin à ta propre vie par lâcheté. Et elle te le dit comme ça et ça te bouleverse une fois encore. T’es bouleversé de constater à quel point vous êtes similaires et à quel point vous pourriez vous aider tous les deux. Comme avec Emy. Deux soldats du chaos capables de se remonter ensemble, mais uniquement ensemble. Car le combat est rude, long.

Ses doigts contre sa peau lui arrache un sursaut mais ses paroles lui font comme un baume au cœur sans pour autant le libérer totalement de ce sentiment qui l’habite. Car comme elle, il ne la voit pas comme elle se décrit. C’est pourquoi il n’attend pas pour lui répondre, lui attrapant franchement la main qu’elle a simplement frôler. Je te tiens toi aussi, comme Emy.

- Ce Colisée. Je le connais au-travers des mots de Rafael. Je sais l’horreur qu’il y a vécu et je peux imaginer ton horreur à toi aussi. On en a tous connu des Colisée au final, non ?. - Mais Kelowna n’est plus, Constance. Tout est parti en fumée, le Colisée avec. Si le groupe a pu survivre, rien n’est sûr qu’ils soient venus jusqu’ici en même temps que nous. Rien n’est sûr non plus que tu sois encore leur cible. Après tout, tout est différent ici. Et même si c’est le cas, encore faut-il qu’ils te retrouvent et crois-moi, on fera en sorte que ça n’arrive pas. Pas tant que je serai là. - T’as trouvé la famille qui te manquait, elle est là, ici, à Babylon, avec nous. T’es plus seule, ton combat est terminé, Constance. La main serre la sienne un peu plus fort pour lui montrer qu’il ne la lâchera pas. - Tu choisis de voir en moi un sauveur malgré tout, je choisis de voir en toi une battante. On est tous un danger pour quelqu’un, je choisis de ne pas te considérer comme le mien.

La main posée sur son épaule descend pour attraper ses doigts et ainsi capter toute son attention. - Je suis désolé que tu aies vécu l’horreur là-bas. Je suis désolé que tu aies perdu ces gens, ta famille, tes amis, tes proches, tous. Je suis désolé que tu te considères comme telle que tu te vois. T’es plus que ça, Constance. Bien plus que ça. Ici, t’as droit à une seconde chance, au même titre que moi. Ton job à toi, aujourd’hui, c’est d’accepter cette chance et de tout faire pour ne pas la gâcher. La voix se brise durant une seconde car ce discours résonne en lui autant qu’il devrait résonner en elle. Alors il baisse le regard une seconde avant de retrouver ses yeux. - J’te promets de tout faire pour saisir ma chance qu’on m’a accordé à moi aussi, mais promets-moi d’en faire de même.

Il lâche ses doigts pour lui tendre sa main en signe d’accord. Promis ?
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Constance Baker
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27.08.23 15:12
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   @Noah Lewis & Constance Baker

   


Il a perdu son sourire. Tandis que tu évoques toute l'entière et crue vérité, son visage change d'expression et tu as peur. Peur que ce soit de la colère, ou pire encore : du dégoût. Tu voudrais fermer pour toujours tes paupières afin d'échapper aux conséquences de ton aveu. Tu ignores pourquoi, mais à cet instant ton scénario catastrophe n'est pas le retour du Colisée ou une invasion soudaine d'infectés. Non. Non, ce qui te terrifie à l'instant c'est l'idée même que tu puisses décevoir Noah. Ce n'est pourtant qu'une vague connaissance, presqu'un inconnu encore. Alors pourquoi ce besoin viscéral de son regard, pourquoi l'importance démesurée de son avis sur toi ? Parce que tu le sens. Il est comme toi. Il est celui qui t'aidera, peut-être même qui te sauvera. Cette certitude semble bien dérisoire, ridicule et infondée, mais elle est là, tapie dans ton ventre.

La main du jeune homme s'empare franchement de la tienne et tu cesses totalement de respirer. Personne n'a jamais fait cela. On ne t'a jamais tenu la main, petite Constance. Entre une famille absolument pas démonstratrice et encore moins tactile et un amour raté... C'est la toute première fois que tu ressens cette chaleur qui épouse ta paume. Tu suffoques, peinant à retrouver ta respiration. Tu ne te dérobes toutefois pas, tout comme tu ne l'as pas fait lors de l'étreinte de Rafael. La sensation est toutefois différente. Dans le câlin de ton ancien voisin de geôle, tu avais trouvé ce que tu penses être une affection paternelle, une impression d'être redevenue une petite fille cherchant protection. Ici, c'est différent, mais tu ne saurais dire comment. C'est agréable et cela est amplement suffisant à comprendre.

Noah évoque justement Rafael et cela te libère d'un poids. Les liens se font. Un puzzle qui s'assemble et se ressemble. Une nouvelle famille ? Cet espoir tressaute dans celui d'un Colisée parti en fumée. Tu ne parviens pas à y croire, Constance. Tu te refuses d'imaginer un dénouement positif car tu sais très bien qu'en cas d'erreur, qu'en cas de nouvelle épreuve, tu ne te relèverai pas.

« On fera en sorte que ça n'arrive pas »

Tes lèvres humides des sanglots se pincent pour contenir l'émotion de cette promesse. Il n'est pas en colère. Il n'est pas déçu et ne veut pas te mettre dehors. Tout au contraire il veut te protéger. Et cette réalité là reste bloquée en grosse boule dans ta gorge, partagée entre la joie, le soulagement, la reconnaissance et le refus, la colère, le scepticisme d'une telle possibilité et du danger rencontré.

Famille.

Ce n'est plus seulement dans tes pensées. Il l'a dit, à haute voix, très clairement. Tu n'es plus seule. Tes genoux sont coupés par la libération de ces mots et ton corps ne tient plus que par ta main dans la sienne et ton épaule en appui contre sa paume. S'il te lâche, tu tombes. Il doit le sentir, car la pression de ses doigts se resserrent contre ta peau.

Je choisis de voir en toi une battante. On est tous un danger pour quelqu'un, je choisis de ne pas te considérer comme le mien.

Si jusqu'ici tu t'efforçais de ne pas repartir en pleurs, tu ne peux retenir un hoquet de sanglot et tu capitules devant de nouvelles larmes, bien plus chaudes que les précédentes. Elles s'écoulent jusqu'à ton cœur qui se gorge et se répare de ces mots. L'appui de ton épaule se mue en caresse qui longe ton bras pour venir s'emparer de ta main libre et tu réponds aussitôt à ce nouveau lien. Tu bois ces paroles qui mettent fin à une interminable noyade.

T'es plus que ça, Constance.

La répétition de ton prénom entre ses lèvres te maintient accrochée et t'ébranle un peu plus chaque fois. Et s'il va te falloir le faire répéter encore pour le croire pleinement en ce qui concerne ton image, tu respires enfin. L'air entre dans tes poumons, avec douleur comme après avoir bu la tasse. Mais enfin, il te semble possible de vivre. Cette chance qu'il t'offre, il doit pouvoir la saisir lui aussi. Vous pouvez, ensemble. Ses yeux te quittent une seconde et déjà la tête te tourne et le sol se dérobe de cette ancre qui te quitte, pour heureusement revenir.

Le lien se délie, vos corps ne se touchent plus. Le monde te paraît vertigineux et tu te concentres pour garder tes talons en appui au sol. Tu aurais voulu rester ainsi pour l'éternité. Mais tu as une promesse à prononcer et à tenir. Et pour cela, il te faut revenir et apprendre à marcher seule. Alors, tu viens complètement sécher ton visage de la manche de ta veste, puis tu tends ta main pour venir de nouveau épouser la sienne et retrouver ce contact inattendu. Tu déglutis, reprends une profonde inspiration pour être certaine d'assumer tes prochaines paroles.

- Je te promets de tout faire pour saisir ma chance, Noah. Et je te promets d'être là pour toi, aussi longtemps que je le pourrais. Pour tenir mon rôle et répéter en boucle comment je te vois jusqu'à ce que tu y crois. Ou pour te permettre de chuter un petit peu, mais pas trop. Juste de quoi... Tu vois quoi.

Le plus dur, c'est de dire tout cela en sachant qu'à présent il n'est plus un inconnu, qu'à présent tu tiens à lui. Parce que maintenant, rien que l'idée de le perdre par ta faute... rien que l'idée de le perdre tout court... Alors tu viens poser ton autre paume par dessus votre lien, emprisonnant sa promesse, bien au chaud.

- Je veux que tu me fasses une autre promesse, Noah. Si un jour on venait à me retrouver, ne sois pas mon héros. S'il te plait. Ce jour-là, ne correspond pas à ce que je vois de toi. Protège-toi. Protège Emy, protège Rafael, protège qui tu veux, mais laisse-moi en découdre avec eux. Laissez-moi assumer mes actes et ne me donnez pas la force d'arrêter en vous mettant en danger. S'il te plait ?

Les derniers mots résonnent plus d'un supplice que d'une demande, mais ils sont nécessaires à ta survie. Tu ne te relèveras pas d'une autre perte. Tu voulais fuir pour cela, Constance. Pour éviter de t'attacher et de semer la mort autour de toi. Alors faisons ce deal. Tu t'attaches, tu te répares, mais personne ne meurt.    

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