You'll always find your way back home

You'll always find your way back home

feat. Hannah, mi perseida

   

Une goutte de sueur perle sur son front, brille sous le soleil de mai, avant de s’écraser sur le sol. Plusieurs heures de travail déjà, à clouer, taper, visser. Découper des planches, poncer et construire. Deux mois déjà, à créer le cocon parfait, toujours pas terminé. Le murs sont là, solides. L’aide d’Abel, précieuse, pour comprendre comment faire. L’aide des babyloniens, pour les bases, les matériaux. A la force des bras, sous les coups de soleil et la sueur. La fatigue ne compte pas, seule l’espérance de retrouver leur intimité compte. Le désir d’offrir ce qu’elles méritent, toutes les deux. D’autres maisons se construisent, autour. Pour ses frères, pour Otto et Niklaus, pour d’autres arrivants et de futurs habitants. La dirigeante a pris la décision de construire de nouvelles maisons, après l’afflux soudain de survivants qu’il a fallu héberger. Elle craint le manque de place. Alors Rafael, il aidera. Dès que celle-ci sera terminée, pas avant. Petite maison, leur maison. Une pièce centrale, une grande cheminée. Il l’imagine, leur petit salon. Et il commence à poser les pierres pour cette chambre qui sera la leur. Il tape, cloue et pose, pierre par pierre. D’un geste du bras, il éponge son front et soupire. Il l’entend, son ventre qui gronde, mais l’ignore. Il oublie que le soleil commence à décliner à l’horizon, oublie que le temps continue de s’écouler alors qu’il fait naître le rêve de sa perséide.

- Je te sens, à m’observer dans mon dos, querida.

Il sourit, face à la façade de la maison, se retourne et croise son regard. Il pose l’outil qu’il tient toujours en main, fait quelques pas pour rejoindre la petite espionne qui se cache, la main de sa fille dans la sienne. Le mexicain tend son bras, prend sa main dans la sienne, la guide face à la maison, la retourne doucement en la guidant de son bras. La fillette gigote et se colle aux jambes de celui qu’elle observe comme un père. La poitrine du loup collée contre le dos de Hannah, il l’enlace, ses bras s’enroulant tendrement sur sa poitrine. Douce étreinte, son menton reposant sur son épaule, sa chevelure de feu chatouillant son nez.

- Ca te plait ?

Un château, pour sa renarde. Un univers, pour leur petite louve qui grogne à leurs pieds.

- Ce n’est pas grand chose, mais c’est chez nous…

Sa main s’empare de la sienne. Son poing dans le sien, il pointe son index vers la maison et montre.

- Ici, je rajouterais une pièce, pour faire une chambre. Là, une autre pour Zelda. Et juste là dans le salon… une petite bibliothèque. Pour que l’on puisse y ranger tous les livre que notre petit monstre pourra dévorer dès qu’elle sera assez grande pour lire. Que de bons auteurs…

Elle grogne, la future alpha, du haut de sa toute petite taille. Le mexicain rit, relâche son étreinte sur sa mère, pour soulever la toute petite dans ses bras.

- Et à toi, ça te plait ?

Elle rigole, la petite fille, tend ses mains vers les boucles brunes.