Rebekha ~ The demons in my head

Le talon de sa chaussure Louboutin - ses préférée en plus- transperça la tête de la… Chose ? Et il tomba à terre, définitivement sans vie. Elle n’avait jamais vu ça, elle avait vidé son chargeur dans le corps de l’homme et il était encore debout pourtant. Elle n’avait plus de balle quand elle avait voulu tirer dans la tête, voilà pourquoi, c’est sa chaussure qui l’avait sauvée. Mais c’était parfaitement répugnant et ça aurait pu être terrifiant. Ça l’était en fait, mais comme toujours elle restait calme, la peur n’était qu’une chose abstraite au fond d’elle qu’elle ne laissait absolument pas se manifester. Bordel, de merde, ils ont raison aux infos. Ça craint par ici. Qu’elle pensa en observant le corps. Bon… Il me faut des armes, de l’essence, des fringues et… Elle regarda sa chaussure planter dans le crâne de ce qui fut, il n’y a pas si longtemps que cela, un homme. Une nouvelle paire de chaussures. Elle était donc rentrer à l’hôtel dans lequel elle loué une chambre le temps de sa mission au Canada et avait fait ses bagages. Jusqu’à ce que la porte de sa chambre s’ouvre. Elle se tourna d’un coup, l’arme pointée vers la porte en question, plutôt vers le visage de la personne qui venait de s’introduire dans la chambre. « Doucement Reb, ce n'est que moi ! » Que dit Tony en souriant. La brune le fixa un instant, avec l’envie presque violente de tirer. Qu’est-ce qui l’en empêchait. Il était tellement chiant Tony. Toujours à la coller et à rien comprendre quand elle lui disait d’aller se faire voir. Elle lui avait pourtant dit dans toutes les langues qu’elle parlait. « Qu’est-ce que tu veux ? » Qu’elle soupira en baissant finalement son arme la rangea et se remit a fermer ses derniers sac. « J’sais pas ce que tu fais, mais j’viens avec toi. » Elle soupira « J’me casse loin du bordel qui est en train de se pointer. Et non, tu ne viens pas. » Dit elle en chargeant un sac sur son dos. « Si. Je viens, tu ne m'en empêcheras pas. J’ai promis à mon père et à ton père de te protéger. » Elle leva les yeux au ciel et passa à côté de lui en le bousculant un peu. « J’en ai de la chance. » Qu’elle dit d’un ton plein d’ironie et de mépris.
Il l’avait vraiment suivi. Ils n’avaient plus de voiture depuis quelques jours et presque plus de vivre. Elle n’avait jamais arrêté de réfléchir au  meilleur moment pour se débarrasser de lui. Un soir, alors qu’elle regardait le feu, il vint la rejoindre, et sans le savoir, il signa son arrêt de mort. « Tu ne dors pas ? » Elle soupira « Si comme tu le vois, j’étais dans un rêve génial. Et tu viens d’arriver et ça a viré au cauchemar. »Il rit un peu. « T’es toujours aussi drôle ! »Elle le fusilla du regard et se remit à fixer le feu. «Tu peux dormir hein, tu ne crains rien avec moi. » Elle releva le regard. « C’est-à-dire ? »Il haussa les épaules. «Je ne vais pas venir te rendre visite dans la nuit. » Elle fronça un peu les sourcils. « Je ne suis pas ton père moi. Un jour, ça arrivera, mais ce sera parce que tu l’auras voulu. » Elle pâlit. « Qu’est-ce que tu viens de dire ? » Il rit « Que tu finiras par avoir envie de moi ? » Elle grimaça « Même pas si t’étais le dernier homme sur terre. Mais je ne parlais pas de ca. Qu’es ce que tu viens de dire sur mon père ? » Elle avait la voix un peu tremblante. Elle avait souvent tendance à perdre son calme légendaire quand on parlait de son père. « Oh ça ? Bah, j’disais juste que je ne viendrais pas te violer dans la nuit, je ne suis pas ton père, t’as rien à craindre. » Elle se leva d’un bond en entendant ca. « Qu’es ce que tu racontes ? Il a jamais fait ça !»Elle avait perdu son calme. Il la fixa, calme lui pourtant. « Vraiment ? Tu le défends encore ? Ne me mens pas Rebekah, on savait tous très bien. » Il avait serré les dents. Sa main sur son arme prête a dégainé et le flinguer sur place. « Vous… Saviez ? »Il hocha la tête. « Et vous n'avez rien fait ? » Qu’elle grinça un peu. Mais elle ne le laissa pas répondre, elle soupira en secouant la tête. « Ça n'a pas d’importance. Ce n'était pas sa faute. » Il rit un peu. « Pas sa faute si c’était un gros salaud ? Si un peu. Ce n'était plutôt pas ta faute à toi ! Arrête de le défendre. C’était un connard de premiere ton père. Tu pourrais pas l’accepter pour de bon ? »Elle le fixa, à nouveau froidement. « Ne parle pas de lui comme ca. » « Pourquoi ? Il est mort et c’est la vérité ! »Elle s’approcha de lui et se pencha doucement pour lui dire à l’oreille doucement et d’un ton calme cette fois. « Ne parle plus jamais de lui comme cela. »Elle se redressa et passa a coté de lui pour aller se coucher dans sa tente.
« Grimpe ! Grimpe ! » Qu’il lui dit en essayant de l’aider. Elle profita de monter de l’échelle pour lui filer un ou deux coups de pied, par accident évidemment, alors qu’il essayait de l’aider à monter en la soutenant. Elle finit par arriver en haut du conteneur. Il était sur ses talons. Un mort lui attrapa la cheville alors qu’il était a mit chemin. Il tendit la main et Reb, qui s’était couché ventre contre le conteneur, l’attrapa par la main. « Me lâche pas ! » Qu’il lui demanda terrifier. Elle pouvait voir qu’il avait peur, elle le tin quelques minutes. Et puis les yeux de Tony s’élargir encore un peu plus de peur quand il vit le sourire de Rebekah se dessiner doucement sur ses lèvres. Il connaissait ce sourire. Il savait. Elle lâcha sa main en souriant toujours. « REBEKAH ! »Il fut vite ensevelie sous les morts et dévoré. Elle se redressa et regarda cela, sans que son sourire ne disparaisse  de ses lèvres. Elle profita ensuite du repas des affreux pour déguerpir.


Elle avait errée quelques jours seule, jusqu’à tomber sur son amour de jeunesse… De toujours plutôt. Connor Williamson, qui avait fui un stade où son équipe de Football américain jouait. Il avait réussi a retrouver sa mère dans les gradins et voilà pourquoi il voyageait avec Elise Williamson. Une femme que Rebekah avait connue dans sa jeunesse elle aussi. Parfois, les Williamson l’avaient accueilli chez eux, mais Reb avait toujours essayé de garder une distance avec eux. Ils se mirent à voyager ensemble. Rebekah et Connor, reprise ce qui était une pseudo-histoire d’amour souvent sur pause et Connor fini même par la demander en mariage.

Le feu brûlait tranquillement et illuminait faiblement la nuit. La forêt était étrangement calme et elle trouvait cela presque un peu inquiétant. Elle alla doucement s’asseoir a coté de la femme qui était assise proche du feu et le fixait l’air songeuse. « Ça ne va pas Elise ? » Qu’elle demanda en posant son regard vert sur la femme d’une soixante d’année. Elise tourna la tête et sourit à sa belle-fille. «Si, ça va. Ne t’inquiète pas. » La femme tourna à nouveau la tête vers le feu, pendant que Rebekah la fixait toujours en fronçant un peu les sourcils. « Vous en êtes sûr ? » Qu’elle insista un peu. Elle était un peu inquiète pour sa belle-mère, elle semblait un peu ailleurs depuis quelque temps. Des bruits se firent entendre. Des grognements. Elise tourna la tête d’un coup vers sa belle-fille. Rebekah put lire dans les yeux de la mère de son mari qu’elle était inquiète, qu’elle avait peur. Elise avait toujours peur de ces choses, même maintenant alors que ça faisait quelques longs mois maintenant que les revenant semblait être plus nombreux que les vivants. Connor et Rebekah faisaient toujours en sorte qu’Elise n’est pas à les tuer, qu’elle n’ait pas à se servir de l’arme qu’ils lui avaient donner. Rebekah lui avait pourtant appris a tiré. Mais le couple préféré préserver la femme qui semblait terrifier. « Je m’en occupe. » Dit doucement la brune en se levant. Elise la retint par le poignet. «Ma chérie… Tu manges assez ? » Rebekah tourna la tête vers elle un peu surprise. Elle n’était pas certaine d’être surprise par la question ou par le petit surnom. Elle haussa les épaules «Autant que vous et Connor, je suppose. » Elise ne la lâcha pas. Elle fixait la brune aux yeux verts et fronça un peu les sourcils. « J’espère que tu ne donnes pas ta part à Connor quand j’ai le dos tourné ? Je sais que mon fils a un gros appétit, mais tu dois aussi manger. » La brune lui sourit pour essayer de la rassurer. « Vous inquiétez pas Elise, ca va. J’ai jamais eu beaucoup d’appétit toute façon. » Elise fronça les sourcils. « Il n’empêche que tu as maigri. Demain matin, je gronderai Connor, il devrait prendre plus soin de toi. » Rebekah cligna doucement des yeux et sourit. « Vous inquiétez vraiment pas pour moi Elise. Je vais très bien. »Oui, après tout, c’était presque vrai. Rebekah n’était pas spécialement touché par le fait d’avoir à tuer, d’avoir à sans cesse changer d’endroit, devoir être sur ses gardes tout le temps, ne dormir que d’un œil. Tout cela, c’était déjà sa vie d’avant. Ce qui la gênait le plus, c’était qu’avant elle faisait tout cela dans le luxe. Maintenant, elle fait tout cela dans la crasse. Et ça, ça la dérangeait vraiment. Mais Elise n’avait pas besoin de le savoir. Elle n’avait pas besoin de savoir le passé de Rebekah. Connor savait, plus ou moins le passé de sa femme, ils se connaissaient depuis l'enfance après tout. Mais il ne savait pas tout lui non plus et c’était pour le mieux. « Je m’inquiète et c’est normal. Tu es ma fille aussi maintenant. »La brune aux yeux verts la fixa un instant, presque choquée par cela. « Je… Je vais m’occuper du rôdeur. »Dit elle en secouant un peu la tête pour reprendre ses esprits. Elle ne s’était pas attendue à cela. Elle sortit son couteau de son étui et le planta dans le crâne du mort qui s’approchait d’elle en grognant. Elle resta un instant a le regarde, là, gisant mort pour de bon sur le sol. Un instant, elle eut envie de fuir. S’en aller. Elle pourrait disparaître dans la nuit, laisser Connor et Elise ensemble, derrière elle. Elle pouvait survivre seule, elle l’avait déjà fait. Elle l’avait toujours fait jusqu’à présent. Et son regard fut attiré par la bague qu’elle avait au doigt. La bague n’était pas spécialement jolie, elle était plutôt simple même. Un anneau en argent avec une minuscule pierre incrusté dedans. La bague la plus ridicule qu’elle est vue, elle aurait sûrement ri au nez de n’importe qui aurait eu envie de lui offrir. Et pourtant, n’avait pas rit quand Connor lui avait offert. Elle n’avait pas hésité une seconde à la prendre et à la mettre à son doigt. Elle n’avait même pas fait de commentaires dessus. Elle l’avait juste mise après avoir dit « oui » et depuis elle ne la quittait plus. Elle l’aimait même, cette bague qu’avant elle aurait trouver insignifiante. Maintenant, elle signifiait tellement. « Pourquoi t’hésite ? Tu vas quand même pas rester avec ce type ! Allons ma chérie, il ne te mérite pas. »Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration. Elle savait très bien que c’était dans sa tête. Il n’était pas vraiment là derrière elle. Et pourtant. Elle ouvrit à nouveau les yeux et se tourna pour regarder son père. Il était là, face à elle, grand, imposant, charismatique, beau dans son élégant costume. Il avait posé sur elle son regard vert, celui qui donnait l’impression qu’il vous sondait jusqu’au plus profond de votre âme. Le même regard que Rebekah avait parfois, souvent même. «Si. C’est même plutôt moi qui ne le mérite pas. » Dit elle après avoir soutenue son regard un instant. Ce regard qui l’avait tellement terrorisait quand elle était jeune, quand il était en vie. « Au revoir père. Retourne d’où tu viens. » Qu’elle souffla doucement en passant à côté de lui pour retourner vers sa belle-mère.

Ils étaient entrés dans cette maison l’arme en main et Elise derrière eux. Elle avait suggéré qu’ils s’arrêtent dans quelque chose d’un peu plus confortable ce soir, car Rebekah n’avait pas dormi depuis quelques nuits déjà et la maman s’inquiéter pour sa belle-fille. Rebekah avait beau avoir dit que non, elle allait bien, elle n’avait rien put faire face aux deux têtes de mule de la famille Williamson. Elle avait toujours était qualifié de tête de mule, mais elle n’était rien quand les deux personnes avec qui elle voyageait se mettaient ensemble. Elle avait un peu pesté évidemment. Et elle se dit encore aujourd’hui, qu’elle aurait dû être plus têtue qu’eux. Qu’ils auraient dû continuer, qu’elle n’aurait jamais du céder. Cela fait partie de ses rares regrets. Le rez-de-chaussée était clean. « Je monte vérifier l’étage » Que la brune souffla à Connor et Elise. Elle se lança dans les escaliers, elle était arrivée en haut quand elle entendit sa belle-mère lui chuchoter «Je viens avec toi. »La brune aurait bien voulu dire non, mais plusieurs morts sortir d’une pièce et les assaillir. Rebekah fut rapidement débordé, et poussa Elise dans une pièce sans regarder à l’intérieur avant d’appeler Connor qui ayant entendu le raffut était déjà en train de les rejoindre. Ils en vinrent à bout. La brune ouvrit pour aller rejoindre sa belle-mère et se figea sur le pas de la porte. Au sol, gisait un macchabée, le crâne ouvert. Et dans un coin, Elise se tenait l’épaule, en sang. « Non… » Qu’elle souffla avant de courir vers sa belle-mère. «Ça va aller, ce n'est pas grave. »La brune s’agenouilla face à sa belle-mère et regarda la blessure. Elle avait eu un infime espoir que ce ne soit pas une morsure.L’espoir s’envola vite. C’était une morsure, et c’était sa faute, elle n’avait pas vérifié l’intérieur de la chambre.Elle aurait du. « Venez… Levez-vous, venez sur le lit. » Souffla gentiment Rebekah en aidant sa belle-mère à se lever. Elle l’aida à s’installer sur le lit. « Ma chérie, tu devrais me tutoyer depuis longtemps. » Que lui dit Elise en lui souriant avec beaucoup de tendresse. « Maman ? » Rebekah se figea en entendant la voix de Connor. Elle avala doucement sa salive. « Maman tu...Tu t’es fait mordre ? » Qu’il demanda un peu sous le choc de ce qu’il voyait. «Ce n'est pas grave mon cœur. Ne t’inquiète pas. » Rebekah lâcha les mains de sa belle-mère qui était assise sur le lit d’adolescent et se tourna pour aller voir Connor. « Connor je… » Il recula d’un coup en lui lança un regard noir. « Tu devais la protéger. » La brune soupira et l’entraîna en dehors de la chambre, elle ne tenait pas à s’engueuler avec Connor devant Elise. « Je ne pouvais pas savoir okai ? Elle n'aurait pas dû monter avec moi. T’aurais dû la retenir toi aussi. »Il la fusilla à nouveau du regard. «Donc c’est ma faute, c’est ça ? » Qu’il hurla presque. «Et c’est la mienne peut-être ? » Qu’elle surenchérie en montant le ton aussi. Elle n’allait pas se laisser faire, il le savait très bien. « Oui ! TU DEVAIS LA PROTÉGER ! » Voilà, il hurlait, maintenant, c’était sûr qu’Elise entendait. « Toi aussi. J’y suis pour rien moi okai ? J’ai essayé de la protéger. Tu n'as pas le droit de me reprocher d’être dans cette putain de maison alors que moi, j’voulais juste continuer à avancer ! Alors maintenant, tu baisses d’un ton ! »Connor bouillonnait de rage, elle le vit. Il leva le poing et le lança dans sa direction, mais se figea au milieu de son geste. Rebekah n’avait pas bougé d’un pouce. Elle le fixait. Elle avait l’habitude des coups, elle en avait déjà pris et en prendrait sans doute encore. Elle était juste un peu choquée et blesser qu’il ait ce mouvement vers elle, elle ne l’en aurait jamais cru capable, mais elle ne dirait rien. Pas tout de suite. «Bah, vas-y ! Qu’est-ce que t’attends hein ? Frappe-moi ! Tu s’ra un putain d’homme si tu fais ça ! Vas-y ! » Qu’elle dit avec un sang-froid presque dérangeant. Le poing alla s’abattre dans le mur a coté de sa tête, il la fixa un instant et tourna les talons. Il sortit de la maison, sans doute pour aller se défouler sur des rôdeurs plutôt que sur Rebekah. Elle, elle retourna avec Elise pour l’accompagner jusqu’à la fin. Elles eurent une conversation qui toucha beaucoup Rebekah, même si elle n’en dit rien et n’en dira sans doute jamais rien. Ce n’était pas comme si Reb’ était du genre à se confier.Elle l’accompagna jusqu’au bout. Quand Connor revint dans la maison, il entendit le coup de feu.Elle était toujours assise a coté du corps, son arme a la main, les yeux fermer, luttant contre les larmes quand Connor entra dans la pièce et prit le corps de sa mère dans ses bras. Il alla l’enterrer. Il n’avait pas passé ses nerfs sur des morts, mais en creusant une tombe.

Ils passèrent une semaine a errer ensemble sans s’adresser la parole. Comme s’ils étaient eux même devenus des revenants.

Comme depuis quelques jours, ils ne se parlaient pas, se regardaient à peine.Le silence était atrocement pesant.Le fantôme d’Elise planait sur leur couple. Il lui en voulait, elle le savait, dans le fond, elle le comprenait un peu, mais elle ne mérité pas cela. Ce n’était pas sa faute. Elle cherchait parfois le contact, mais il semblait la fuir. C’était bien la première fois que ce n’était pas l’inverse et cela était franchement blessant. Un soir, ils trouvèrent une voiture sur le bord de la route, elle était propre, juste abandonner. Et à la vue de son capot ouvert, elle avait été dépossédée de sa batterie. Rebekah soupira, elle aurait bien voulu la démarrer, ça aurait été si reposant. Mais non, alors ils décidèrent de dormir dedans pour la nuit. Rebekah alla s’installer sur la banquette arrière et sombra plutôt rapidement.Connor avait fait un feu devant la voiture et était en train de le fixer quand il entendit le clic d’une arme dont on enlever la sécurité. « Qu’est-ce qu’on a là ? » Que claqua une voix grave d’un groupe d’hommes sales .Plusieurs suivirent l’homme. Au total, ils étaient quatre. « Elle est bien jolie ta caisse. On va te l’emprunter ! » Que ricana l’homme qui pointait son fusil sur Connor. «Elle démarre pas. » Qu’il lâcha, dans l’espoir qu’ils ne s’approchent pas de la voiture. « Putain, les gars y’a une meuf dedans ! » Que hurla presque surexcité un des trois autres. « Preum’s sur la nana ! » Qu’il lança ensuite rapidement, il sautillait sur place comme un enfant qui va essayer la dernière console vidéo le premier. « Laisse-la ! » Que hurla presque  Connor en se levant d’un bond quand l’homme ouvrit la portière. «Toi, tu te calmes ! » Grogna celui qui était visiblement le chef en mettant un coup de poing dans le ventre de Connor, lui coupant le souffle. « Tu  peux pas nous prêter ta caisse, alors tu vas nous prêter ta meuf un peu ! » Dit il en lui mettant un nouveau coup. Les deux autres étaient venues l’attraper chacun par un bras pour l’empêcher de riposter.
L’homme qui avait ouvert la portière avait réveillé Rebekah depuis le début, elle avait le sommeil très léger depuis toujours et encore plus depuis le début de l’épidémie.Il l’attrapa par la cheville, pensant surement qu’elle dormait toujours. Elle lui mit un coup de pied, mais le fit juste tomber en arrière et l’emporter dans sa chute avec elle. Elle se retrouva rapidement à moitié hors de la voiture, elle se dégagea de l’emprise de l’homme et essaya d’attraper son sac à dos pour attraper son arme. Mais il se releva et l’attrapa par la taille pour la tirer totalement hors de la voiture et la jeter sur le sol. Elle se retrouva un peu sonnée pour le coup, sa tête tapa un peu violemment sur le bitume.Elle perdit connaissance sans doute quelques secondes. Quand elle ouvrit à nouveau les yeux, il était penché au-dessus d’elle en train de ricaner, son pantalon déjà baissé. Elle grimaça de dégoût et eu le réflexe de lui mettre un coup de genoux dans ses parties a l’air. Elle lui mit ensuite un coup de tête, s’assommant à nouveau encore un peu. Elle lutta un instant pour rester consciente alors qu’il tombait sur elle. Elle grogna et le repoussa. Elle se releva, mais lui aussi. Elle entendait de loin qu’il était en train de l’insulter. Ses oreilles sifflaient, elle avait l’impression d’être sur un bateau. Elle manqua de tomber, se rattrapant a quatre patte. Elle attrapa son couteau alors qu’il l’attrapait par les cheveux pour la relever. Elle couina de douleur et de haine - pas touche a ses cheveux - et dans un geste rapide mais un peu maladroit car elle était encore un peu dans le gaz, elle lui planta le couteau dans l’œil. Il hurla de douleur et la lâcha. Elle essaya de l’enlever, mais elle n’y arriva pas. Alors elle l’acheva à coup de coup de pieds dans la tête. Elle était essoufflée, elle reprenait petit à petit ses esprits et son souffle. Elle ferma son propre pantalon et soupira en constatant que son haut était ouvert et plus franchement portable. « Connor » Souffla-t-elle ensuite, reprenant totalement ses esprits. « Gaston ? T’en es où Gaston ? »Criait le chef entre deux coups donné à Connor. « T’as bientôt fini ? L’autre taffiole va bientôt perdre connaissance bouge ton cul ! »Elle observa le corps du dit Gaston, elle n'arriverait sans doute pas a récupérer son couteau. Tant pis. Elle attrapa du fil barbelé qu’elle avait dans son sac pour faire le périmètre de sécurité quand ils campaient dehors et contournèrent discrètement la voiture. Elle en enroula autour de ses mains, se mordant la lèvre à sang sous la douleur. Quand elle arriva vers les hommes en train de se battre avec Connor, elle passa derrière le chef et entreprit de l’étrangler avec le fil barbelé. Enfonçant les pointes dans sa gorge l’empêchant de faire autre chose que cracher du sang. Les hommes de main lâchèrent Connor, surprirent et choqués de voir leur chef en train de se faire égorgée par une furie avec du barbelure. Connor en profita pour attraper l’arme à feu du chef et tirer sur les deux autres.
Aucun des deux ne dormit cette nuit-là. Ils restèrent l’un contre l’autre dans la voiture sans parler. Connor avait bandé les mains blessées de Rebekah, elle avait essuyé le sang qu’il avait sur le visage passèrent la nuit a fixer le néant.
Ce n’est que le lendemain qu’il lui parla. Ils eurent rapidement une « conversation d’adulte ». À défaut d’avoir une batterie, la voiture avait de bonnes suspensions…

Elle s’arrêta à nouveau et se pencha en avant pour vomir. Elle s’était retenue quelque temps, mais elle n’y arrivait plus là. Elle grimaça, elle n’avait pas grand-chose à vomir, alors ça lui faisait de plus en plus mal de le faire chaque matin, ou a chaque odeur un peu trop forte… Alors elle le faisait souvent. Connor posa doucement une main dans son dos, elle cracha à nouveau et soupira. «Hey, ça va ? » Elle soupira en se redressant. « Ouais… Désolée c’pas franchement très sexy. » Elle s’essuya la bouche avec la manche de sa chemise qui jusqu’à là était encore un peu pré propre. « Enfin… Ça fait un moment qu’j le suis plus j’pense. »Il sourit. « Tu dis n’importe quoi. Et puis j’m'en’fou que   tu sois pas sexy. J’ai l’habitude.» Elle soupira « Merci d’insinué que j’suis moche. »Il rit. « N’importe quoi, même crasseuse t’es belle ! Mais là tout de suite j’m'en fou ! T’es sûr que ça va ? » Elle fronça les sourcils. «Oui, ça va pourquoi ? » « Rebekah. Tu vomis très souvent en ce moment. Tu es sûr que tu n'es pas malade ? »Il avait dit cela en mettant sa grande main sur le front de la brune. Elle la repoussa d’un geste un peu agacé. « J’suis pas malade Connor, c’est bon. » Dit elle en se remettant a marcher. « Non mais tu ne vomis pas pour rien Reb’ ! Alors si t’es pas malade, je ne vois pas trop ce que tu peux avoir ! »Elle était toujours en train de marcher. Elle soupira, s’arrêta et se tourna pour le regarder à nouveau. Il était à moins de deux mètres d’elle, il n’avait toujours pas bougé. «Mais je n'ai rien ! J’suis juste très probablement enceinte. Aller bouge, il va bientôt pleuvoir, j’aimerais qu’on trouve un abri » Dit elle en se remettant a marcher. Connor resta un instant sans bouger, un peu hébété de ce qu’elle venait de dire. « QUOI ? » Qu’il hurla. Elle soupira à nouveau en levant les yeux au ciel alors qu’il la rattrapait en courant. « T’es…Tu… Mais comment ? Mais qui ? Mais… Mais comment c’est possible ?! »Elle leva les yeux au ciel à nouveau en poussant, sans le cacher, un soupir agacer. Mon Dieu, mais pourquoi je suis mariée à un crétin pareil. Elle tourna la tête vers lui et lui adressa un sourire moqueur. «Réfléchi deux secondes et tu vas voir, tu vas trouver tout seul. »


Son ventre s’était bien arrondi. Elle n’avait pas pris énormément de poids, elle n’avait pas tellement eu ce luxe, il fallait dire. Plus sa grossesse avancée, plus elle avait peur, mais ne le disait pas. Elle gardait tout pour elle et souriait à son mari en lui disant que tout allait bien. Parfois elle arrivait même elle-même à y croire. Elle lui avait cédé de prendre pendant un temps ces pilules sans goût qui était apparemment des vitamines pour le bébé. C’était selon elle, inutile, mais elle n’avait pas envie de se faire harceler.Il parlait souvent de trouver un endroit où se poser. Trouver une communauté. Ils en entendaient parler souvent par d’autres gens qui leur arrivaient de croiser. Mais elle, elle était trop occupé a essayer de taire les pensés nocif qui envahissait régulièrement sa tête. Et si ce bébé n'est pas viable… Si son cœur fini par s’arrêter et qu’il revient dans mon ventre ? Est-ce que c’est possible ? Est-ce qu’il pourra me déchirer de l’intérieur avec ses petites mains et ses .... NON ! Je suis sauvé, ce machin n'a pas de dents. Mais si j’meurs quand j’accouche ? Comment Connor va le nourrir ? Putain, je ne veux pas mourir. Et si Connor tourne de l’œil quand il devra m’aider à accoucher ? Est-ce que j’vais devoir faire ça toute seule ? Ce gros crétin va forcément tourner de l’œil ! A pour la conception y a du monde, mais pour sortir le bordel de là, j’suis sur qu’y aura plus personne ! Et merde… Il a raison. Faut qu’on trouve un camp… Des gens pour m’aider. Elle s’arrêta d’elle-même devant des grilles qui entourait ce qui fut sans doute autrefois un camping. « Je t’avais dit que c’était tout prés ! » Lui sourit Connor en s’arrêtant a coté d’elle et en posant une main sur le ventre de Rebekah. Il faisait souvent cela, trop souvent a son goût, parfois dans sa tête, elle s’imaginait en train de lui couper la main. Mais elle n’en faisait rien, mine de rien, elle en était amoureuse de cet homme. Elle le traitait souvent de crétin, lui parler souvent comme s’il était bête, l’insulter souvent, ils se disputaient très - trop peut-être -souvent, mais elle en était amoureuse. Avec le manche de sa machette, Connor tapa contre le grillage et rapidement, quelqu’un vint les accueillir. Après une discussion avant de les laisser rentrer Connor ne trouva rien de mieux a lâcher que « Parce que bon, j’pense que Thanksgiving approche et j’ai pas tellement envie que les crever se bouffe une dinde farcie ! » Dit il en s’esclaffant de rire. Il allait poser sa main sur le ventre de Rebekah encore une fois en disant cela, mais il stoppa son mouvement net quand il vit le regard  tueur que Rebekah avait posé sur lui.Il connaissait bien se regard.Il déglutit un peu et laissa retomber son bras le long de son corps. La brune rentra dans le camp alors que la personne qui les accueillit leur dit qu’il allait les conduire à un bungalow libre. « J’espère que ce bungalow a un canapé confortable, j’pense que j’vais y dormir un moment… » Qu’avait soupiré, Connor, doucement, a l’homme qui les conduisait.  

Même si elle avait un peu du mal, le couple s’était très vite et très bien intégrer au groupe. Rebekah n’aimait pas tellement cet endroit, elle s’en méfiait, elle avait l’impression qu’il était fait avec trois bouts de ficelle et qu’il allait s’effondrer à la moindre rafale de vent.Et pourtant elle avait appris le noms de tout le monde, ou presque. Elle s’était bien fondue dans la masse. Une jeune mariée enceinte, ça attire la sympathie et la compassion. Et si parfois ça donnait envie à la femme de vomir tant elle était dégoûter par ce genre de chose, elle ne disait rien, elle jouait parfaitement son rôle. Tout le monde n’y voyait que du feu. Elle n’était pas spécialement fan de ce lieu, mais elle en avait besoin de cet endroit, pour mettre au monde son enfant en sécurité. Pour plus tard, elle verrait bien. Connor lui, il s’était très bien fait à l’endroit, et cela, sans jouer la comédie. Mais avec Connor, c’était tellement simple ! Il était gentil, drôle et il avait le charisme pour tout cela. Connor, c’était un leader, il ne s’en rendait juste pas compte. Il ne voulait juste pas écouter Rebekah quand elle lui disait.Il aimait cet endroit et parce qu’il connaissait sa femme, il gardait un œil sur elle. Il avait fini par réussir a plus ou moins voir clair dans le jeu de Rebekah et voyait bien qu’elle jouait la comédie et prenait beaucoup sur elle pour s’intégrer dans le groupe.Et comme elle était assez imprévisible, il l’avait appris très vite a leurs rencontre des années et des années auparavant et a ses dépend, il s’inquiéter un peu pour elle. Et si elle, elle était en « congé maternité » elle n’avait pas d’autres taches dans le camp que pour l’instant veiller a ce que la fin de sa grossesse se passe bien, Connor avait un travail lui. Une tâche qu’il remplissait aux côtés d’ Erin Ashford. Une femme avec qui il s’entendit très vite très bien. Trop bien peut être parfois ce qui lui valait des grincements de la part de Rebekah, mais juste pour la forme, elle ne se faisait pas de soucis, étrangement là où dans le monde d’avant elle était parfois jalouse, aujourd’hui cela avait disparut de sa personnalité. Et ils firent aussi la connaissance de Leo et son fils Ethan, qui était arrivé dans ce camp avec Erin et Sam, le fils adoptif d’Erin.
Rebekah finis par mettre au monde l’enfant qu’elle attendait. Non pas sans souffrance ni sans insulte lancer a son mari qui essayait de l’encourager dans cette épreuve. Sans doute l’épreuve la plus douloureuse physiquement de sa vie. Après ce qui sembla à Rebekah une éternité, elle entendit les premiers cries de la petite fille qu’elle venait de mettre au monde, assisté par Erin et Leo. Elle était épuisée quand on lui donna son bébé. Connor pleuré, elle n’eut même pas la force de lui envoyer une vanne dessus. Elle l’interrogea du regard, lui demandant silencieusement comment ils allaient baptiser cette petite fille. Doucement il alla caresser la tête de l’enfant. « Elisa. » Elle fronça les sourcils. «Élise, tu veux dire ? » Ça lui semblait plutôt logique, Elise, comme sa mère. Il secoua la tête. « Non. Elisa. Pour ma mère, mais avec le A de Rebekah. Pour sa mère à elle. »«Ça me va. » Qu’elle souffla doucement exténuée. « Merci. » Qu’elle dit en regardant maintenant Erin et Leo. Elle leur serait sans doute éternellement reconnaissante, même si elle n’aimait pas cela.

Le camp fini par tomber. Elle avait soufflé rapidement à Connor « Je te l’avais dis » En attachant sa fille à elle avec des draps. Un porte-bébé bricolé à la va-vite, confortable pour la petite, très désagréable pour Rebekah. Mais étrangement elle ne s’en plaint pas une seule seconde, elle n’était jamais égoïste quand il s’agissait du bien-être de sa fille. Et ils avaient fui après avoir retrouvé Erin et son petit Sam, mais aussi Leo et son fils Ethan. Pourquoi ? Sans doute, car ces deux femmes avaient aidé Rebekah à accoucher, ça a sans doute créer des liens entre eux.
Ça aurait pu bien se passer. Mais ça ne se passa pas bien.
Connor se fit mordre.

Assise a son chevet, les deux mains jointe devant sa bouche, les coudes poser sur ses cuisses, elle avait les yeux river sur lui. Il avait perdu connaissance à cause de la douleur sans doute. Elles avaient stoppé l’hémorragie, mais la blessure était bel et bien là. Une morsure. Rebekah avait essayé en l’essuyant de la faire disparaître, de voir si ce n’était pas en fait autre chose comme plaie. Mais non. C’était définitivement une morsure.Si elle avait était du genre a laisser parler ses émotions, elle aurait surement hurler ou pleurer. Elle n’était clairement pas prête à le perdre. Et pourtant elle allait le perdre, il fallait qu’elle s’y fasse.En attendant, elle allait passer ses derniers instants avec lui, s’il reprenait connaissance évidement. Et ensuite, elle ferait comme avec Elise. Elle tenait à le faire elle, même si les filles lui avaient proposé de le faire, elle voulait le faire elle, elle lui devait bien ça. « Reb… » Qu’il souffla avant de tousser un peu et d'ouvrir les yeux. Elle s’était presque jetée en avant pour être à côté de lui. « Je suis là. » Dit elle en s’efforçant de lui sourire, pour que tout semble aller bien. « J’ai dormi longtemps ? »Elle sourit encore un peu, passant une main dans les cheveux de son mari, il était brûlant de fièvre. « Pas plus que d’habitude. Même en pleine fin du monde t’es toujours une marmotte ! » Dit elle en souriant encore. Elle tenait à ce qu’il pense que tout irait bien. Es ce qu’elle essayer de le convaincre lui ou elle ? Elle n’avait pas la réponse à cette question. Il n’était pas idiot, du moins pas autant qu’elle le prétendait souvent, il savait bien ce qui allait lui arriver. Mais il essayait de sourire aussi, de rester jovial jusqu’à la fin. « Rebekah ? »Elle pencha doucement la tête. « Oui ? » Doucement il alla attraper sa main. « Partez. Vous attardez pas pour moi. J’vais mourir de toute façon, je ne veux pas que tu voies ca. Laisse moi une arme et une balle et j’m’en tire une dans le crane, ca ira vite. » Il toussa un peu. « Il en est hors de question ! »Elle avait secoué la tête, son ton montrait qu’il ne la ferait certainement pas changer d’avis. « Je reste avec toi. Jusqu’à la fin. Pour le meilleur comme pour le pire, tu te souviens ? »Elle soupira doucement et posa son front contre celui brûlant de l’homme mourant. « Je reste avec toi. Jusqu’à la fin. » Qu’elle souffla à nouveau. « J’aurais…J’aurais voulu qu’on se marie plus tôt. Pour du vrai. » Elle resta un instant silencieuse et se redressa. « Ah ouais ? Et qu’est-ce que t’attendais ? » Il la regarda et rit un peu. « Bah toi. T’étais jamais là, t’étais toujours, je ne sais pas où ! » Elle secoua doucement la tête. « Non, et puis toi t’avais toujours plein de copines ! » Il rit un peu et grimaça sous la douleur. « Je n'en avais pas tant que ca. » « Pas tant que ça ? Tous les six mois, tu changeais de bimbo ! » Il rit un peu. « C’pas ma faute si elles m’aimaient toutes ! » Elle lui mit un petit coup sur l’épaule. « Vantard ! » Il rit un peu. « C’est cool que t’es eu un bébé finalement ! » Elle fronça les sourcils « Je craint le pire, pourquoi, c’est cool ? » Il fit un sourire d’idiot « Parce que t’as pris des nichons comme ça ! » Il rit et elle le frappa à nouveau sur l’épaule « T’es qu’un gros idiot ! » Il rit et attrapa son poignet pour la tiré sur lui. Elle se laissa faire et ferma les yeux une fois son visage enfoui dans le cou de l’homme. « Tu seras une bonne maman. » Elle resta un instant silencieuse. «Et voilà, la fièvre commence à te faire dire n’importe quoi… » Qu’elle soupira doucement. Elle savait qu’elle n’en serait pas une. Elle n’en voulait pas de base et ce n’était pas pour rien. Elle n’avait pas eu d’exemple de mère, sauf peut-être celle de Connor, mais en réalité avant l’apocalypse elle ne l’avait que très peu fréquenter. « J’crois en toi moi. » Elle soupira un petit peu à nouveau « Ouais…T’es bien le seul. » Dit elle en se redressant. « Reb... Je sais que tu tiens tes promesses alors… Est-ce que tu peux me faire une promesse ? » Elle hocha la tête. « Prends soin d’Elisa. Je sais que tu vas la protéger… T’es une tueuse. Mais prend soin d’elle aussi. » Elle pencha la tête. « Promis. » Qu’elle dit simplement. Il sourit. Il voulut la faire se remettre comme elle était, mais il grimaça de douleur et n’alla pas jusqu’au bout de son geste. « Reste avec moi ! Reste s’il te plaît Rebekah. Je sais que j’vais mourir et que c’est horrible ce que je vais te demander, mais… » Il ferma les yeux. «Reste avec moi s’il te plaît. » Elle lui caressa doucement la joue pour qu’il ouvre les yeux et lui sourit. « Je reste avec toi, jusqu’à la fin. » Elle alla doucement l’embrasser. «Mais je vais aller te chercher à boire. » Dit elle en se levant. Il la retint par le poignet « Non. Garder l’eau pour vous, moi, j’en est pas besoin. » Elle soupira doucement. « Tu veux parler aux filles ? » Il hocha la tête. « Je vais les chercher alors. » Elle l’embrassa sur le front et sortie. Elle laissa Erin et Leo un instant avec Connor et retourna vers lui quand les deux sortirent.Ils eurent encore une conversation. Elle le voyait petit à petit s’éteindre et elle avait l’impression que son cœur se brisait en même temps qu’elle voyait les couleurs de l’homme disparaître et la lumière dans son regard s’éteindre. Elle n’avait jamais eu aussi mal de toute sa chienne de vie. Mais elle resta jusqu’au bout. Elle lui avait même amené Elisa un instant. «Reb… »Il avait de plus en plus de mal à respirer et a parler. « J’crois que c’est la… La fin. » Elle ferma les yeux. « Je sais… » Elle resta un instant silencieuse. « Je t’aime. » Qu’elle dit le plus sincèrement du monde. Elle ne lui avait jamais dit. Elle n’avait pas été aussi sincère de toute sa vie. Elle ne l’avait jamais dit à personne. Et puis, il s’endormit pour de bons en souriant. Elle aurait voulu pleurer, mais… Aucune larme ne vint. Elle aurait voulu crier, mais rien ne sortit de sa bouche. Elle se contenta de se lever et d'aller souffler à nouveau doucement«Je t’aime. » Dans l’oreille de l’homme. Elle sortit son arme de son holster, posa son front sur le front de l’homme et le bout du canon sur la tempe de celui-ci et ferma les yeux. Elle resta un instant sans bouger. C’était bien la première fois qu’elle avait du mal à appuyer sur la détente, qu’elle avait même la main qui tremblait. Première fois de sa vie qu’elle avait mal en faisant cela, alors qu’en soit, il était déjà mort. Elle finit par le faire.
Elle enleva l’alliance de l’homme, la chaîne qu’il avait autour du cou. Elle glissa l’alliance a la chaîne et se la mit autour du cou. Elle lui prit ensuite sa veste et l’enfila. Elle alla ensuite rejoindre les autres, embrassa le haut de la tête de son bébé, prit une pelle et se mit a aller creuser la tombe pour son mari. Elles l’enterrèrent dans le silence. Rebekah ne dit pas un mot, ne versa pas une larme. Elle fixa un instant la tombe de fortune qu’elles lui firent, puis elle alla chercher ses affaires et elles se remirent en route.

Elles étaient sur la route depuis tant de temps. Elle avait arrêté de compter. Et surtout, Rebekah s’en agacer. Elle avait l’impression d’être le boulet du groupe. Évidement, elle n’en disait rien, hors de question de le dire haut et fort. Mais elle détestait cela, avoir à s’arrêter si souvent pour nourrir la petite avant qu’elle ne pleure. Heureusement, le bébé était plutôt calme dans l’ensemble, elle semblait juste être un peu fâchée avec le sommeil comme sa mère. Mais Erin et Leo ne semblaient pas avoir envie de l’abandonner son mioche et elle, alors elle rester et elle faisait de son mieux avec la petite. Après un moment d’errance, Leo suggéra d’essayer de rejoindre l’île de Vancouver. Étant une des grandes îles de la baie, il y aurait sans doute d’autre survivant, donc probablement des communautés et donc un endroit où elles pourraient poser leurs sacs à dos. Elles entreprirent donc de fouiller les maisons en bord de mer, à la recherche d’un moyen pour traverser. Elles avaient marché de Silverdale jusqu’à Joyce pour cela. Elles avaient dû fouiller quelques maisons en bord de mer pour en trouver une avec un bateau qui pourrait les conduire jusqu’à l’île. Puis ce fut de l’essence qu’elles durent chercher. Après quelques jours, elles réussir à le démarrer. La traverser fut moins périeuse qu’elles ne le pensèrent. Elles descendirent du bateau mouillées évidemment, les vagues… Mais elles arrivèrent à bon port. À leur arriver à Sooke, elles se mirent à errer un peu. Finissant par entendre parler de diverses communautés. Dont The Empress. Après une longue discussion a peser le pour et le contre, les voilà aux portes du bateau a demander une mission pour être admissent.