Ayana Whiteknife • Oh sister I will help you out

• Elle est née à la réserve de Penticton, en Colombie Britannique. Il s’agit d’un espace protégé à une centaine de kilomètres de Kelowna, dans le sud de la province. Ayana parle la langue du peuple Okanagan dont elle est issue, ainsi que l’anglais et le cri, nation voisine de la sienne.

• Première née de la fratrie, elle accueille avec curiosité son petit frère et avec une certaine hâte sa petite soeur, quelques années plus tard. Sa petite poupée mignonne. Bien que chaque enfant soit très différent, la fratrie est bien plus soudée que d'autres. Au-delà des gamineries et des chamailleries, les trois Whiteknife s’entendent bien et se soutiennent, surtout devant le racisme qu'ils rencontrent trop souvent. Si Ayana deviendra plus près de son frère au fil des ans, elle se considérera toujours comme la protectrice de sa cadette, sa maman de substitution. Leur mère est décédée alors que la plus jeune des enfants n'avait que cinq ans.

• Sa famille est très investie dans les rassemblements et activités propres aux autochtones. Toute petite, elle participe à son premier pow-wow - une immense fête amérindienne - et ce sera bientôt une tradition pour elle, au même titre que la chasse. Elle ne manquera aucune saison de chasse ni aucun pow-wow, même dans le tourment de l’adolescence lorsque le coeur se rebelle de tout.  Vers ses treize ans, elle s'entête à vouloir apprendre l'une des danses traditionnelles, le Fancy Shawl, et participe ensuite au concours de danse lors de ces fêtes, sous des tenues flamboyantes. Si elle ne gagne rien, elle s’amuse suffisamment pour renouveler l’expérience sur plusieurs années.

• C'est à dix ans qu'elle peut accompagner son père et son oncle à la chasse pour la première fois. Elle est grande, maintenant, et surtout, elle est déterminée dans son idée. Puisqu'elle est l'aînée, on accepte qu'elle débute sa première saison de chasse aux lièvres. Pas la chasse aux collets, qualifiée de barbare par les siens, mais au fusil. Les permis de chasse sont délivrés seulement pour les enfants de 12 ans et plus, pour l'ensemble du Canada, mais dans la réserve, ils s'en fichent un peu. Elle aura enfin touché sa cible, après plusieurs essais, mais la blesse seulement. Son père aura dû abréger les souffrances du lièvre agonisant. Gamine en larmes, elle apprendra à la dure qu’il faut toujours aller au bout de ses engagements et en être fidèle. Elle traînera la dépouille du lièvre sur les trois kilomètres, jusqu'à la maison. Et chacun de ses pas aura été marqué d'un sanglot. Maintenant, elle sait combien la vie est précieuse, et combien il est important de respecter ses proies et ses adversaires, même dans la mort. Surtout dans la mort.

• Ayana aura la chance de s’en sortir, contrairement à plusieurs membres de la communauté aux prises avec diverses dépendances. Elle hésitera un moment quant à son avenir mais finira par choisir un cursus en lettres, avec dans la tête l’idée tenace d’améliorer la littératie et la visibilité des Premières Nations dont elle fait partie. Sa langue se meurt, surtout transmise par tradition orale, et la perspective de pouvoir aider sa communauté dans une discipline qui lui plaît l'emporte. Plutôt que de foncer vers Vancouver, ville beaucoup trop bruyante pour elle, la jeune femme opte plutôt pour l'université plus discrète de Kelowna. Ça lui permet de rester près de sa famille et de revenir auprès de sa soeur en cas de besoin. La gamine avait de nouvelles fréquentations douteuses et commençait à multiplier les problèmes.

• Son premier recueil de poésie est édité à la fin de ses études en littérature, grâce aux contacts de l'un de ses professeurs. Elle en publiera cinq, avant l’épidémie, ainsi qu’un collectif de nouvelles horrifiques où elle se démarquera en campant son histoire dans l’une des légendes de son peuple. Elle remportera quelques prix dédiés aux femmes écrivaines, mais également aux auteurs autochtones. Ayana participera également à certaines lectures publiques et acceptera les invitations des écoles de la région afin de discuter avec les jeunes de la poésie et des Premières Nations­.

• Peu après la publication de son second recueil, Ayana est invitée à une entrevue à l’une des chaînes télévisées nationales. Malgré toute sa préparation afin de contrer sa nervosité, elle n’aurait jamais pu se préparer à ça. À peine questionnée sur sa poésie, elle est amenée à donner son avis sur la nouvelle vague de disparition de jeunes femmes amérindiennes d’environ son âge aux abords de la tristement célèbre route des larmes. Elle parvient à accuser avec une certaine nuance le manque d’investissement de la part des forces de l’ordre, ce qui lui vaudra une certaine notoriété pour la cause des Premières Nations. Son calme apparent et ses origines donneront à sa parole un peu plus de poids et lui permettront d’être régulièrement mise de l’avant afin de commenter les enjeux des Premières Nations. Les visages connus issus des communautés autochtones sont rarissimes, et Ayana s’efforcera d’éviter les faux pas pour ne pas nuire à sa cause.

• Quelques mois avant l’épidémie, sa petite sœur disparaît, elle aussi, non loin de la route des larmes, lors d’un séjour chez une amie dans le nord de la province. Malgré les communiqués, malgré la présence d’Ayana dans les divers médias, elle n’a jamais été retrouvée. Une autre disparition classée comme une vulgaire fugue, par les autorités. Elle ne lâche toutefois pas prise et tente de faire parler de la fameuse route dans les médias, malgré l’intérêt grandissant du reste du monde pour l’épidémie. Peu de temps avant que la situation pandémique n’échappe totalement au Canada, un témoin aurait vu la plus jeune des Whiteknife à Kelowna. Accompagnée de son frère, Ayana n’a pas hésité a laissé sa vie en suspens pour tenter de retrouver sa cadette. Désormais que la ville est sans dessus-dessous, désormais que les morts se relèvent, elle n’a qu’une idée, comme une obsession : retrouver sa soeur. Qu'elle soit morte ou vivante.

• Avec son frère, ils ont erré dans les environs de Kelowna un moment avant de se séparer et rejoindre l’un ou l’autre des groupes formés à même la ville. Leur cadette était peut-être dans l’un de ces groupes. Ayana, qui aura offert son aide à la communauté d’Highgate à quelques reprises par le passé, aura pu intégrer l'endroit sans s’attirer trop de méfiance, en été 2018, aux environs de l’apparition du nouveau virus. Sa force tranquille lui aura valu la confiance de plusieurs ainsi qu’une place au Conseil, quelques mois suivant son intégration. Malgré les amitiés tissées et son attachement sincère pour la communauté d’Highgate, Ayana prépare toutefois son départ sous les bons conseils d’Abel, au printemps suivant. Retrouver sa soeur la taraude toujours autant, et il lui semble impensable de risquer la vie des groupes d’expédition pour l’aider à la retrouver. Elle préfère donc quitter, en avril 2019, peu après les terribles incendies, le coeur un peu lourd de quitter cette nouvelle famille.

Posée & patiente • C'est une force tranquille, Ayana. Le genre de femme qui apaise par son calme, qui laisse les confidences défiler jusqu'à ses oreilles, parce qu'on se doute qu'il n'y aura pas de jugements de sa part. Et même quand sa vie devient tourment, même quand le malheur la frappe de plein fouet, elle ne se brise pas. Posée, pondérée, calme et patiente. Elle est une fille des bois, Ayana. Une fille de chasse. Le genre de fille qui sait que retenir sa respiration et demeurer immobile attire les plus belles prises. Patiente, elle sait attendre son heure pour toucher en plein coeur.

Honnête • Toute vérité n'est pas bonne à dire, que le proverbe assure. Ayana dubitative à se dire plutôt que toute vérité peut et doit se dire, mais qu'il faut des mots pour toutes choses. Il faut y mettre la forme. Elle est honnête, l'Okanagan. Elle est lucide, aussi. Quand la situation risque de déraper, quand on plan risque de merder, elle s'avance avec assurance pour dire ce qu'elle pense. Si des égos se froissent, ce sera simplement un dommage collatéral.

Fidèle • À ses amours. À ses amis. À sa parole. Elle a trop vu des siens mentir par amour de l'alcool, pour dérober de quoi obtenir une dernière dose de poison. Elle en a trop vu pour ne pas être fidèle, loyale. Pour ne pas tout faire pour être honorable. Parce qu'à ses yeux, une parole donnée est force de loi.

Courageuse • Parce que dans le doute et la peur, les regrets. Elle a le coeur vaillant, Ayana. Elle a le coeur sur la main, prête à prendre des risques pour les autres autant que pour elle. Parce que chaque vie compte. Elle sait aussi qu'elle en a eu, de la chance, d'avoir grandie entre deux saisons de chasse, d'avoir su recharger un fusil toute seule à l'âge de dix ans. Que c'est une sacrée avance sur les autres, de savoir allumer un feu avec du bois mouillé, de savoir monter un abri avec du sapinage. C'est un juste retour des choses qu'elle soit courageuse pour les autres. Qu'elle veille sur eux et qu'elle prenne les risques ; parce qu'elle se doute qu'elle est plus à même de survivre.

Maternelle • Une gamine propulsée au rang de petite maman. Elle était toute jeune quand sa mère est décédée, et c'est un instinct maternel qu'elle a développé pour palier à ce manque-là. D'abord avec son frère et sa soeur, qu'elle couve comme une loupe. Puis les enfants de la communauté d'Highgate aussi. Elle aurait rêvé d'un enfant, la belle poétesse. Un rêve que la fin du monde lui a pris. Alors elle jette son surplus d'affection sur les autres, sur ses proches, les protégeant et veillant sur eux de son mieux.

Opiniâtre • Entêtée, la belle louve. Obstinée. Têtue. On ne recule jamais devant l'adversité, chez les Whiteknife. Dans sa quête de retrouver sa petite soeur, coûte que coûte, depuis deux ans. Dans sa volonté tenace de préserver du danger ses proches, les tenir à distance, s'il le faut, pour qu'ils ne risquent rien par sa faute. Têtue, à quitter la communauté d'Highgate plutôt que d'accepter la main tendue pour retrouver Enola. Lorsqu'une idée se trace dans son coeur, il lui est difficile de changer la trajectoire. Mais opiniâtre aussi parce qu'elle est acharnée, parce qu'elle est persévérante.

Indépendante • Vivre en solitaire pendant un an ne lui a pas fait peur, à Ayana. Être seule à soutenir ses propres idées non plus. Elle ne semble avoir besoin de personne pour survivre, même si elle est la première à scander qu'un peuple est important. Elle ne semble attendre le soutien de personne non plus, acceptant de se jeter tête première dans le danger plutôt que de se tourner vers les autres. L'indépendance au coeur comme une liberté. Mais parfois, aussi, comme une solitude.

Superstitieuse • Spirituelle. Bercée depuis toujours par les contes de son peuple, celui-là même qui habitait la région avant que l'homme blanc ne s'y installe et s'approprie les terres. Elle pourrait en conter des nuits durant, Ayana, des légendes de son peuple qui expliquent la forêt, qui expliquent le ciel et les montagnes. Mais plus que tout, elle croit aux âmes humaines. Elle est convaincue que l'esprit doit quitter ce monde pour reposer en paix et veiller sur les générations futures. Alors elle s'entête à aider l'âme des défunts - rôdeurs ou non - en priant pour tout ceux qui tombent par sa faute.

Orgueilleuse & rancunière • On lui en a dit, des horreurs. On lui en a fait, des malheurs. Sur la couleur de sa peau. Sur les travers de son peuple. Sur les préjugés qui demeuraient ancrés chez les Canadiens. Elle a appris à lever la tête malgré tout, à ne pas avoir honte. Elle a appris à être fière de ce qu'elle était, de ses origines et de sa culture. Et maintenant encore, elle est orgueilleuse de son histoire, Ayana. Elle est intraitable lorsqu'on ose lui souffler un commentaire déplacé. Et elle a la rancune acharnée, toute entêtée qu'elle est. Parce qu'un tort causé ne sera jamais pardonné. Jamais.

Mental
Attentif ■□□□□ Discret
Optimiste □□■□□ Pessimiste
Rusé □■□□□ Naïf
Comique □□■□□ Ennuyeux
Doux □■□□□ Agressif
Humble ■□□□□ Arrogant

Tempérament
Débrouillard ■□□□□ Suiveur
Loyal ■□□□□ Perfide
Patient ■□□□□ Impatient
Chaleureux □■□□□ Froid
Pondéré □□■□□ Susceptible
Soigneux □□■□□ Désordonné

Survie
Chanceux □□■□□ Poissard
Discret ■□□□□ Bruyant
Prudent □■□□□ Intrépide
Ingénieux □□■□□ Incapable
Courageux ■□□□□ Lâche
Adroit □■□□□ Maladroit

Social
Bavard : □□□■□ Réservé
Franc ■□□□□ Hypocrite
Généreux ■□□□□ Egoïste
Modeste ■□□□□ Prétentieux
Honnête ■□□□□ Malhonnête
Courtois □■□□□ Vulgaire

Chass.-cueilleur (niveau 9) :  Ayana a appris à chasser, à pister et à comprendre son environnement (nature) dès son enfance. C’était un moyen pour elle et sa famille de rester en phase avec leur culture. Excellente chasseuse, ses talents lui ont servi depuis la fin du monde. D’abord pour survivre seule, mais également pour diriger le groupe de chasse d’Highgate.
Discrétion (niveau 8) : C’est une qualité primordiale pour un traqueur de se faire discret pour une proie. Ayana a pu mettre cette compétence en pratique par le passé lors des parties de chasse, mais plus encore aujourd’hui. Au-delà des animaux à traquer pour survivre, il y a également les rôdeurs à éviter pour vivre.
Entraînement armes à feu (niveau 7) : Ça ne lui vient pas d’un entraînement intensif mais plutôt d’un apprentissage depuis son enfance. Elle a été habituée tôt à manier les armes à feu. S’il s’agissait principalement d’un sport dans sa vie d’avant, l’arrivée des rôdeurs l’a convaincue de l’importance de se surpasser dans cette discipline. Elle s’entraîne dès qu’elle le peut pour s’assurer un moyen de défense convenable mais également une manière de subvenir à ses besoins.
Sang-froid (niveau 7) : De par sa nature, Ayana est une femme calme et posée. Une force tranquille. L’arrivée de morts-vivants n’a rien changé de son caractère, et elle a su rester calme même lorsque le chaos s’installait (exemple de l’attaque de l’aéroport). En tant que conseillère, mais aussi et surtout comme membre des expéditions, elle doit savoir contrôler sa peur pour ne pas impacter les autres.