Mechanic Malone

✵ Gamine agressive aux maux maladifs ; turbulente, affligeante, insolente. La gamine au visage mat de douleur se bouffe la jalousie la rancœur d’une sœur. Comme une tumeur. Sa sœur elle danse elle chante elle sourit ; Aya dame parfaite une lady. Pas comme elle. Pas pour elle. Alors qu’Aya éblouit la scène Cali elle mord déjà la poussière. Clouée sur son siège face à celui qui la jugera pendant trois ans ; celui qui ne l’apprécie pas. Un psy au regard frauduleux ; le teint neigeux ; l’humeur qui grêle en pleine figure. De quoi faire mauvaise figure. La petite Calista calypso des tornades a été suivie psychologiquement ; incontrôlable tempête aux sens la suppliant.

✵ Les diplômes s’enchaînent et se ratent. L’ennui s’amène et l’éclate. Cali elle est faite pour le putain de grand air avec une putain de liberté ; animale aux airs de voie lactée. Cali elle s’emmerde alors elle fait ces trucs d’ados en galère. Elle fume elle boit et puis sa première cuite ; ses premiers crushs ; ses premiers reufs. Et puis elle se fait percer au nez pour se démarquer ; elle hurle pour se faire remarquer.

✵ Cali a découvert à 15 ans la vie de code et de pixels. Elle a commencé à bidouiller l’informatique, l’électronique. Sa mère trouvait ça brut ; elle elle trouvait ça noble. Elle devient au cours de l’adolescence une geek pas sociable. Univers virtuel intouchable invincible et capable. Elle se perd ; elle s’isole. Elle devient elle et ça commence à lui plaire. Cali est une machine mécanique ; elle fonctionne au battement du non-réel du non-binaire alors que l’univers brasier ronge le reste de l’humanité.

✵ Sa mère l’a reniée quand elle avait 17 ans ; il était temps de partir ; temps de fleurir. Le chemin est électrique ; les voix s’emportent puis s’amenuisent. Le daron est insipide et Aya se perd dans ses rêves de glorieuse gamine. Une famille qui s’effrite qui s’arrache à sa chimère harmonie. Cali est accusée ; Cali a tout brisé. Cali ne touche plus ce sol brûlant l’esprit et le cœur qui flotte anathème de la réalité. Elle a finit dans un deux pièces avec son père. Silencieuse ; triste ; dépressive ; elle finit par fuir. Et puis elle s’arrête à San Antonio quatre heures après ; elle se fait embaucher dans une boite de taxis et commence son business d’arnaques, pirate invétérée.

✵ Son taxi est devenu son QG son chez-elle ; enfer menu entre 4 portières. Y avait ce couteau dans la boite à gants ; le compteur de kilomètres en évidence voilant le boîtier escroc qui pirate le téléphone de ses clients. Cali elle avait pas d’amis dans la région. Elle passait ses soirées à boire une bière et à checker son compte bancaire. Son père l’appelait parfois ; elle répondait ou elle répondait pas. Parfois fantôme de plusieurs mois. Sans sa mère sans Aya. Et des années ; puis des siècles. Elle avait appris à foutre les mains dans le cambouis ; doigts huileux le noir sous les ongles les traces qui la rendent fille dure ; l’instinct primaire de cette survie à toute allure.

✵ Elle avait appris à vivre sans la foule sans les gens sans les houles ; mais elle savait connaître ces visages qui défilent ; des quelqu’un des personnes des lui des elle des on-dit qui façonnent. Elle posait des questions ; sur des vies ; sur des psychologies. Elle maîtrisait l’espagnol de ses origines cubaines et de ses clients latinos dans une ville porte de l’el dorado pour ces mexicanos en chien d’une belle vie. Fichue connerie. Y a eu aussi des clients français qui l’ont forcée à connaître les bases de la chic langue parisienne.

✵ L’apocalypse. 2017. La fin de la vie de Cali. Le début de la nouvelle vie de Cali. Elle s’est faite choper par sa boite pour fraude ; règlement de compte ; justice ; lutte policière ; plaintes. Une vie de truand à la Bonnie sans son Clyde. Au déclenchement elle y a vu un signe de Dieu. Reste en vie putain ; bas-toi ; c’est ta veine. Sauvée par les morts qui se relèvent.

✵ Quand les choses ont commencé à devenir enfer ; Cali elle a fait demi-tour ; abandonnant la cité que tout le monde fuyait ; elle a roulé ; conduit. Elle s’est grillée quelques clopes pour combler la terreur qui lui suintait les veines bleuies. Le macadam dans les iris ; instable gamine hostile. Elle arrive devant chez son daron. La porte ouverte. Elle entre. Et plus personne. Elle trace dans la chambre ; récupère le Beretta. Elle hurle. Elle s’effondre. Elle entasse quelques affaires dans le taxi et récupère les jerricans pleins que son père stockait. Elle trace chez sa mère et sa sœur. Elles sont là. Elles chargent le break. Cali leur hurle de venir. Et Aya lui dit de foutre le camp. Sa daronne lui dit de foutre le camp. Cali a foutu l’camp.

✵ Solitaire sur la route ; sans famille ; que dalle. Elle se la joue cow-boy ; elle compte les balles. Elle a 15 balles. Le chargeur plein. Elle remonte le pays en siphonnant des bagnoles, en chopant des batteries, des pièces de moteur ; elle cherche son père. Sa grand-mère vit à Chicago. Alors c’est là qu’elle va. Elle trouve rien sinon des pillards qui lui carottent sa caisse. Son putain de taxi. Ses putains d’affaire. Elle shoot trois fois sur des vivants. Cinq fois sur des morts. Elle perd le flingue de son père. Et elle rencontre Leah qui l’embarque avant qu’elle se fasse pendre.
Leah.
Son monde. Son tour du monde.
Sa gloire. Son apogée. Et sa chute.

✵ Elle est restée une année avec Leah. Elles ont tracé vers le nord ; franchi la frontière canadienne. Et Leah s’est faite tuer. Tout s’est putain d’enchaîner ; des brides ; des extraits ; des passages ; du flou du rouge du noir. Brouillard. Cali est remontée dans le pick-up ; elle a rejoint Penticton ; et longé le lac Okanagan. Jusqu’aux portes de Kelowna. Encerclée par une horde ; la peine au cœur les deuils et l’insomnie. Elle gît là ; elle s’en est sortie. Mais elle survit juste. Elle a été ramassée avant de clamser. Et amenée aux Protectors. Rétablie ; elle sert à tout ; à rien et à tout. Désormais elle ne vit plus ; elle survit.

✵ BONUS : elle a piraté des comptes en banque à partir des données de smartphone, elle a piraté des sites, faits du piratage de données ; mis en place des codes virus ; détourné des paiements de cartes bancaires – Elle se sent inutile depuis l’apocalypse car plus d’internet, plus de réseaux…

Fierté.
Elle s'est longtemps faite cracher dessus Cali. Une déception ; une exception. Jamais comme il faut. Anticonformiste, insoumise, rebelle, multirécidiviste dans le domaine. Incapable de rentrer dans les rangs ; depuis son plus jeune âge. Gamine aux jeans troués qui se battait avec les garçons. Qui se faufilait dans le pick-up du pote mécano de son père. Elle s'est faite seule. Toute seule. Sans qu'on lui dicte ce qu'elle devait faire. L'audace et l'orgueil en étendard ; ouais, ça a développé chez elle un égo de dingue. Fière de ses efforts, de ses blessures. D'avoir gravi les échelons en solo. Vouloir être mieux que les autres sans respecter les règles. Comme une foutue revanche ; sur cette société qui lui a jamais laissé sa chance.

Audace.
Elle a jamais eu peur Cali de s'écorcher, d'y laisser un partie d'elle contre juste une seconde de cette adrénaline, comme un elixir dans ses veines, qui réveille le grondant, et défi toutes les lois naturelles. Invincible, Cali. C'est ce qu'elle croit. Le corps solide, l'esprit rigide, les fossettes corrompues. Intouchable. Incassable. Le sarcasme pour palier au risque de s'attacher. Rien que sa mauvaise foi de voleuse, d'arnaqueuse, de fraudeuse, et le danger. Son mode de vie. Sa façon à elle de respirer. Pirate, avant qu'il ne soit trop tard. Comme ça. Pour profiter. Pour être libre. Et pas gâcher ce temps débile qui ne défile qu'une fois.

Déni.
Ce qu'elle cache sous ses allures de caïd et ses railleries, c'est une foutue sensibilité. Derrière le regard froid, un milliard de questions. Derrière l'iris agressif, un milliard d'oppositions. Cali, cette gosse qui ne plaisait pas, marginale, sans limite, c'est aussi celle qui a appris avec le temps à se refermer dans un déni. Non. Pas souffrir. Non. Pas aimer. Non. Pas aimer. Pas être une vulgaire gamine. Mais l'émoi se dérobe facilement au final, à qui veut lui voler. Sensible, Cali, sensible. Les sentiments enterrés ; que seulement une poignée de personnes ont su trouver.

Haine.
Toutes ses épreuves juvéniles lui ont appris à détester tous ces fourbes, ces beaux-parleurs, ces minois près à vendre père et mère pour tromper leurs propres âmes. Toujours attirée par ceux qui avaient les mains sales, le passé lourd, les combats enchaînés, et la même fièvre qu'elle. Cracher en haut des buildings malfamés sur ces costards cravates, en oubliant ses propres origines bourgeoises. Mais c'est pas pareil, pas vraiment, Cali. Parce que l'égo, parce que la fierté, parce que toujours raison, et que personne ne pourra jamais rien lui dicter. Cracher, sur cette mère, sur cette soeur, qui lui ont fait du mal. Se raccrocher, aux âmes damnées, et duper les imposteurs et les connards.

Mental
Attentif □■□□□ Distrait
Optimiste □□■□□ Pessimiste
Rusé ■□□□□ Naïf
Comique □□■□□ Ennuyeux
Doux □□□□■□ Agressif
Humble □□□□□■ Arrogant

Tempérament
Débrouillard ■□□□□ Suiveur
Loyal □■□□□ Perfide
Patient □□□■□ Impatient
Chaleureux □□□■□ Froid
Pondéré □□□■□ Susceptible
Soigneux □■□□□ Désordonné

Survie
Chanceux □□■□□ Poissard
Discret □■□□□ Bruyant
Prudent □□□■□ Intrépide
Ingénieux ■□□□□ Incapable
Courageux □■□□□ Lâche
Adroit □■□□□ Maladroit

Social
Bavard : □□□□■ Réservé
Franc ■□□□□ Hypocrite
Généreux □□□■□ Egoïste
Modeste □□□■□ Prétentieux
Honnête ■□□□□ Malhonnête
Courtois □□□■□ Vulgaire

Compétences hautes : Dextérité & Intelligence / 3 compétences à 8 & 1 à 7.

Entrainement armes à feu (niveau 7) : Enfant de l'Amérique, elle avait déjà le fusil de chasse de son grand-père entre les doigts qu'elle allait à peine à l'école. Les armes l'ont toujours fascinée. Depuis l'épidémie, elle a intensifié son entraînement, du montage de l'arme au tir (pistolet, fusil d'assaut, tir de précision). Compétente dans la mécanique du tir, et en ayant saisi sa complexité et sa logique, le tir est son atout numéro 1 pour survivre face au monde, et elle ne manque presque jamais son coup.

Technomane (niveau 8) : Gosse des codes binaires, logique et douée en mathématiques et technologie, et des lignes de code, elle était liée à son ordi comme un camé à sa seringue. Ado, elle avait déjà monté et démonté les composants, et mis en place des systèmes de hacking. Gamine de l'ombre, elle agissait en fantôme. En grandissant, elle a mis en place des systèmes de piratage informatique. L'électronique et la mécanique n'ont pas de secret pour elle. Son enfance, elle l'a passé dans un garage la plupart du temps, entre pick-up rouillés et tracteurs en panne.

Conduite (niveau 8) : (ancienne chauffeuse) Reine de l'asphalte, toutes les mécaniques vrombissent entre ses doigts. De pointes de vitesse à frôlage de précipice mortel, en figures dantesques, ou en joute entre bécanes, elle a tout vécu, tout traversé, tout détrôné. Elle a gouté à toutes les adrénalines possible. Pilote de compétition, de voiture de sport à vieux tacot, de sa bécane endiablée à un poids-lourd, elle dompte les moteurs sur Terre, en rêvant de prendre de la hauteur.

Bricolage (niveau 7) : Enfant garçonne, manuelle plus qu'intellect, c'était celle qui avait les genoux dans la crasse, à bidouiller des monstres de métal plus grands qu'elle. La mécanique, l'électronique. Avec les bons moyens et l'apprentissage, elle a pu contribuer à l'installation électrique de l'aéroport, ainsi que la radio longue distance, fabrication de munitions... Dans son atelier, tout ce qui défaillait passait entre ses doigts experts pour une seconde vie. Les doigts faits pour ça. Les mains écorchées qui n'hésitent pas à se salir quand il le faut.